Biodiversité: la France toujours en quête de normes

Une contribution française déjà bien avancée

Depuis 1 an, une vingtaine d’acteurs socio-économiques français travaillent avec l’ambition de porter au plan international des premières contributions. La future norme NF X32-001 (ouverte aux commentaires de tous jusqu’au 6 septembre 2020) en fera partie : elle propose à toute organisation une méthodologie de criblage systématique des enjeux de biodiversité, d’analyse d’impacts des activités et conduisant à avoir une approche construite en la matière (définition de stratégie, d’un plan d’actions, d’évaluation des résultats et d’amélioration). Cet outil, qui sera finalisé en fin d’année, aidera à intégrer  les enjeux de conservation, de restauration et d’utilisation durable de la biodiversité et des services écosystémiques dont les humains bénéficient.

Créer des dénominateurs communs

Le projet engagé au sein de l’ISO sera mené en cohérence avec ceux d’instances internationales en prise directe avec les enjeux de biodiversité. L’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ayant déjà apporté son soutien. Au-delà de termes communs et de méthodes de conduite de projets, à l’échelle d’une organisation ou d’un territoire, le projet de l’ISO permettra aussi de valoriser les réussites en matière de préservation de la biodiversité. Les participants pourront ainsi partager leurs expériences sur des cas concrets, bénéficiant ainsi de l’occasion pour faire connaître leurs approches pour un écosystème spécifique, au-delà des frontières.

La première réunion de travail se tiendra fin 2020. Alternant discussions à l’échelle nationale et internationale, le comité technique présentera ses premières normes à l’horizon 2023.

Normaliser : une action d’influence

AFNOR accompagne au plan international les stratégies des organisations françaises en les aidant à conjuguer innovation et normalisation. Cela a par exemple été le cas en 2019 sur la question de l’économie circulaire : plus de 60 pays sont aujourd’hui engagés via l’ISO pour élaborer des cadres de référence, des recommandations, des outils d’aide et des exigences pour mettre en œuvre ce modèle économique.

L’édition 2020 du baromètre international de la normalisation fait apparaître la France à la 2e place sur la scène européenne (CEN-CENELEC) et à la 3e place sur la scène internationale (ISO-IEC). A l’ISO, la France a repris la 5e place du classement, à égalité avec le Japon, avec 76 secrétariats, un chiffre qu’elle n’avait pas atteint depuis 2008.

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