POSEI: 62 millions pour la Guadeloupe,115M pour la Martinique et 107 pour La Réunion? Pourquoi 6M, si peu, pour la Guyane?

En fait ces chiffres permettent de découvrir que le fonds POSEI n’aide pas spécifiquement l’agriculture mais plutôt poursuit le soutien aux cultures d’exportation que sont la banane et la canne à sucre. Des orientations qu’ils seraient bons de revoir pour une meilleure autonomie locale et plus de justice sociale.Les députés européens qui défendent le fonds POSEI ne le font pas en terme de moyen terme

Pourquoi la Guyane émarge-t-elle si peu au budget du POSEI ? FXG Lundi 26 Octobre 2020 – 11h10 Pourquoi la Guyane émarge-t-elle si peu au budget du POSEI ? Avec 6 millions d’euros par an, la Guyane est loin derrière la Guadeloupe et la Martinique qui émargent respectivement à 62 et 115 millions d’euros par an, tandis que Mayotte et la Réunion sont servies à hauteur de 107 millions par an. – Photo d’archives France Guyane En votant le maintien du budget programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI), les eurodéputés proposent près de 62 millions d’euros par an pour la Guadeloupe, 6 millions pour la Guyane et près de 115 millions pour la Martinique. France-Guyane vous explique pourquoi une telle différence. Alors qu’un bras de fer se joue actuellement entre le Conseil européen et l’Europarlement autour du budget du POSEI que la Commission a proposé de diminuer de 3,9 %, la répartition de cette enveloppe, largement au profit de la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion, a fait réagir nombre de nos lecteurs en Guyane. Sur ces 640 millions, 290 sont réservés aux départements et régions d’Outre-mer français. Le reste est servi aux agricultures des Canaries, de Madère et des Açores qui partagent avec les DROM français le statut de Région ultrapériphérique de l’Europe. Avec 6 millions d’euros par an, la Guyane est loin derrière la Guadeloupe et la Martinique qui émargent respectivement à 62 et 115 millions d’euros par an, tandis que Mayotte et la Réunion sont servies à hauteur de 107 millions par an. Ce différentiel s’explique par la part majeure qu’accordent les fonds européens aux grandes cultures d’exportation, à savoir la banane et la canne à sucre. La seule culture de la banane dispose chaque année de 130 millions d’euros de subventions européennes, soit quasiment la moitié du chiffre d’affaires de l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique. La canne à sucre bénéficie de son côté de 75 millions d’euros de subvention. Si la Guyane émarge au fonds canne, elle ne le fait qu’à la hauteur de sa petite production de canne et de rhum. L’essentiel de cette enveloppe est dépensé à la Réunion et en Guadeloupe et dans une moindre mesure à la Martinique. Résultat, ce dont l’agriculture guyanaise bénéficie provient essentiellement des enveloppes de la filière viande (26 millions d’euros pour l’ensemble des DROM) et de la filière diversification (15 millions d’euros pour l’ensemble des DROM).

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