Soutenir les droits de tous (UICN)

Les défis sont multiples en matière de droits et d’accès équitable aux ressources naturelles. Il faut accroître l’équité sociale, financière et politique, tout en inversant la marginalisation et l’exclusion des groupes et des individus La prise de décisions et la représentation demeurent déséquilibrées.

En 2016, les membres de l’UICN ont pris la décision historique de modifier le mode d’adhésion pour la première fois en 60 ans en créant une catégorie d’organisation des peuples autochtones, faisant de l’UICN la première organisation intergouvernementale à reconnaître et à inclure les organisations de peuples autochtones en tant que groupe d’adhésion distinct.A Marseille , l’UICN multiplie les rencontres et les questionnements sur ce thème: Comment améliorer la participation et la représentation des femmes, des jeunes, des peuples autochtones et autres groupes sous-représentés dans toutes les questions liées à la gouvernance ? Quelles voies peuvent être explorées pour garantir l’accès aux mêmes opportunités pour tous ? Quels préjugés doivent encore être démystifiés ?

Une gouvernance équitable et efficace exige la mise en oeuvre d’un processus décisionnel inclusif, ainsi que le respect des valeurs culturelles et des connaissances traditionnelles. Comment les rôles et contributions des peuples autochtones et des communautés locales peuvent-ils être renforcés ? Quels éléments manquants de la gouvernance pourraient aider à réduire les tensions liées à des intérêts conflictuels autour des ressources naturelles et à assurer des approches plus intégrées au partage et à la mise en oeuvre des connaissances ?

La primauté du droit en matière d’environnement, y compris l’obligation de protéger la nature, les droits de la nature et le droit à la nature, continuera d’être débattue et renforcée. Quels nouveaux principes et instruments sont nécessaires en matière de droit international de l’environnement ? Comment le monde peut-il appliquer le régime juridique actuel afin d’éradiquer plus efficacement le commerce illégal des espèces sauvages, protéger les défenseurs de l’environnement et assurer la non-régression ?

Les organisations membres de l’UICN pour les peuples autochtones ont appelé à la reconnaissance des droits et de la gouvernance des peuples autochtones sur leurs terres et leurs ressources. L’appel fait partie d’un agenda mondial des priorités autochtones pour l’action de conservation « Nos objectifs mondiaux de protection de la terre et de conservation de la biodiversité ne peuvent réussir sans le leadership, le soutien et le partenariat des peuples autochtones », a déclaré le Dr Bruno Oberle, directeur général de l’UICN. »

Cet agenda devient un instrument stratégique qui permettra aux peuples autochtones et aux organisations internationales, y compris l’UICN, de diriger leurs actions à partir de la base pour faire avancer les droits, les besoins et les réalités des peuples autochtones.

Ce Congrès marque également la première fois dans l’histoire de l’UICN où des organisations de peuples autochtones ont présenté ou parrainé des motions pour aider à définir le programme international de conservation de l’UICN spécifiquement en tant que membres d’organisations de peuples autochtones. Dans les années à venir, l’UICN s’attend à ce que l’Agenda mondial pour les peuples autochtones éclaire les initiatives de conservation inclusives, continue de contribuer à faire progresser les droits des peuples autochtones et qu’il développe et renforce la plate-forme de ses membres autochtones.

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