Aucun financement européen:ni pour le gaz , ni pour le nucléaire

Dans un communiqué, le député européen Younous Omarjee a annoncé un accord avec la Commission européenne excluant les investissements dans les combustibles fossiles, y compris le gaz, et dans le nucléaire, du Fonds de transition énergétique en Europe, dont le montant est de 17,5 milliards d’euros. 

L’équipe de négociation du Parlement européen, présidée par Younous Omarjee, Président de la Commission du Développement Régional, est parvenue à un accord avec la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne sur le Fonds de transition juste suite à plusieurs mois d’intenses négociations, a précisé le l’eurodéputé, membre de la France insoumise dans son communiqué.

D’un montant de 17,5 milliards d’euros, cet instrument financera la transition énergétique en Europe, des énergies fossiles vers des énergies vertes et doit venir tempérer les impacts sociaux et économiques de cette transition vers une économie neutre en carbone. Les investissements dans les combustibles fossiles, y compris le gaz, et dans le nucléaire ont été totalement exclus du texte.

« Cet accord hisse l’Europe à la hauteur des ambitions climatiques de son « Pacte vert », en cohérence avec l’Accord de Paris. L’exclusion du gaz et de toutes les énergies fossiles est une véritable victoire qui garantira des investissements vertueux d’un point de vue écologique. Les règlements que nous avons finalisés ces deux dernières semaines pour la politique de cohésion, plus de 400 milliards d’euros, en font la clé de voûte du Green New Deal. Ce fut une intense bataille dont nous pouvons être fiers », a salué Younous Omarjee.

Présenté en décembre 2019, le Pacte vert pour l’Europe (« Green new deal » européen) est un plan d’action avec pour objectif une économie durable et une réduction de la pollution. Le Fonds de transition est la première concrétisation de cette feuille de route qui vise la neutralité carbone à l’échelle du continent, à l’horizon 2050. Au terme des négociations, ce règlement parvient à articuler les défis environnementaux, industriels et économiques, avec un nécessaire accompagnement des salariés de cette industrie, comme la formation ou la recherche d’emploi.

«  Il n’y a pas d’écologie sans prise en compte de la question sociale », a précisé Younous Omarjee. « C’est la réussite de cette négociation : offrir aux 448 millions d’européens la perspective d’un avenir plus vert, sans sacrifier les ouvriers de l’énergie fossile. Le Parlement européen n’a pas démérité pour faire entendre leurs voix. Il appartiendra aux régions d’y veiller dans leurs choix d’ investissements ».

Les projets de recherche et d’innovation énergétique, de stockage de l’énergie, de mobilité durable, ou de lutte contre la pauvreté énergétique pourront par exemple être financés. Une décision qui s’avère importante alors que la signature de l’accord de Paris fêtera ses cinq ans le 12 décembre et que les trajectoires climatiques des États-membres et de l’Union européenne demeurent pour le moins inquiétantes. Cet accord doit être mis au vote en Commission du Développement Régional dans les prochaines semaines, puis ratifié en session plénière du Parlement européen, au premier semestre 2021.

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