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Nouveaux rapports 2023 sur la situation climatique et écologique

En mars 2023, le rapport du GIEC, faisant la synthèse des données existantes et de ses précédents travaux, indiquait que le réchauffement du climat mondial dû aux activités humaines est un fait établi et que la décennie 2011-2020 a été la plus chaude depuis 125 000 ans. Le GIEC rappelle que la température de la surface de la planète a augmenté de 1,15 °C par rapport à la période pré-industrielle, que les 1,5 °C seront atteints au début des années 2030, à moins d’une diminution des émissions de l’ordre de 43% avant 2030, de 65% d’ici 2035 et de 100% d’ici 2050, par rapport aux niveaux de 2019.

Début septembre 2023, l’Organisation météorologique internationale a indiqué que la planète a connu en 2023 les mois de juin à août les plus chauds jamais enregistrés (16,77 °C, soit 0,66 °C au-dessus des moyennes de la période 1991-2020).

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Le 25 octobre, l’Université des Nations unies a publié son rapport « Interconnected Disaster Risks » pour 2023. Ce rapport étudie la situation des « menaces » et des « points de bascule » qui peuvent entraîner des aggravations de la crise écologiques et de brusques changements en chaine. Parmi ces facteurs : extinction d’espèces animales et végétales, fonte des glaciers, diminution des réserves d’eaux souterraines, épisodes de chaleur insoutenable, mais aussi risque de ne plus pouvoir utiliser des satellites météo en raison de l’accumulation de déchets spatiaux ou impossibilité de systèmes d’assurance face à l’ampleur des risques. 
 https://interconnectedrisks.org/https://interconnectedrisks.org/

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Toujours au sujet de la proximité des « points de basculement » climatiques, un autre rapport, endossé par 15 000 scientifiques, est publié le 24 octobre dans la revue BioScience. Ce rapport actualise la situation de 35 « signes vitaux », dont 20 sont devenus préoccupants, tels que l’utilisation des énergies fossiles et le niveau des émissions de GES, les vagues de chaleur y compris dans les océans, la déforestation, les surfaces en proie aux incendies, mais aussi la consommation excessive de viande par l’espèce humaine. Les scientifiques appellent à un changement de système économique, plus juste, qui devrait être centré sur la satisfaction des besoins essentiels et non sur la surconsommation notamment par les plus riches. 
 Synthèse (en anglais)

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En janvier 2023, l’étude du Laboratoire sur les inégalités mondiales ((World Inequality Lab) pour 2022, indiquait que les 10 % les plus riches de la population mondiale émettent 48 % des émissions de GES, tandis que la moitié de la population la moins riches émet seulement 12% des émissions de GES. Les 1% les plus riches émettent 17% des GES. Les populations les plus pauvres et les moins émettrices sont les plus touchée par les conséquences de la crise climatique et écologique et ont le moins de moyens pour s’adapter. Le fossé existe entre pays mais aussi au sein d’un même pays ou sous-région. Par exemple, en Europe, les 10% les plus riches émettent plus de 29 tonnes de C02 tandis que les 50% les plus pauvres émettent 5 tonnes. Une conclusion est d’instaurer des taxes sur les plus riches pour générer des recettes pour la lutte contre le réchauffement climatique. Selon le rapport, une taxe « 1,5% pour les personnes gagnant plus de 100 millions de dollars par an pourrait générer 295 milliards par an. 
 Télécharger (en anglais)

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Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) a publié le 2 novembre 2023 son rapport annuel « Adaptation Gap Report ». Son sous-titre « Underfinanced. Underprepared – Inadequate investment and planning on climate adaptation leaves world exposed ». Il pointe l’insuffisance drastique des financements pour l’adaptation au changement climatique par rapport à l’ampleur des besoins des régions et pays les plus touchés et vulnérables. Le besoin en financements pour l’adaptation est maintenant estimé entre 194 et 366 milliards de dollars par an, deux fois plus que les estimations antérieures. Mais selon le rapport, les flux multilatéraux et bilatéraux pour l’adaptation des pays en développement ont au contraire diminué de 15% en 2021 (21 milliards de dollars). Le rapport propose différentes pistes pour mobiliser des fonds. 
 Consulter le rapport PNUE (en anglais) 
 Résumé exécutif, 12p. (en anglais)

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L’Observatoire Climate Chance a fait paraitre son Bilan mondial de l’action climat pour 2023. Il note que les émissions mondiales de CO2 ont « atteint un nouveau record en 2022 » et que la production d’électricité à base d’énergies fossiles ne diminuent pas, même si la production par des énergies renouvelables augmente. La demande en transports continue à croitre. La défohttp://www.adequations.org/ecrire/?exec=article_edit&id_article=2625#restation ralentit quelque peu (sauf en RDC ou au Brésil) mais « les puits de carbone s’effondrent ». Les objectifs fixés dans les négociations sur la biodiversité n’ont pas été atteints. « La mobilisation de plus en plus fréquente du droit ou de la législation pour conférer des droits à la nature, aux écosystèmes ou aux animaux, gagne en popularité ». 
 Consulter le Bilan mondial de l’action climat 2023 
 Télécharger le rapport (pdf, 28 p.)

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L’Unicef a publié un rapport « Les enfants déracinés dans le contexte des changements climatiques »indiquant que un milliard d’enfants – soit près de la moitié des enfants dans le monde – sont exposés à un risque climatique « extrêmement élevé ». « Des millions d’enfants dans le monde sont en situation de déplacement, cette mobilité étant une conséquence à la fois des dégradations environnementales à évolution lente et des catastrophes soudaines ». Par exemple, « les inondations uniquement liées au débordement des rivières pourraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants dans les 30 prochaines années, les vents cycloniques 10,3 millions et les submersions marines liées aux tempêtes 7,2 millions. Des chiffres qui n’incluent pas les évacuations préventives ». 
 Télécharger le rapport (pdf, 28 p.)

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ONU Femmes a fait paraitre une publication « Feminist climate justice : A framework for action ». Quatre dimensions interdépendantes et intersectionnelles sont énoncées (reconnaissance, redistribution, représentation et réparation). Le document examine également le système alimentaire mondial et fournit une analyse des principaux obstacles à la responsabilisation en matière d’action climatique sensible au genre. 
 [Télécharger le rapport (anglais, 64 p.) https://www.unwomen.org/sites/default/files/2023-12/Feminist-climate-justice-A-framework-for-action-en.pdf]

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Côté société civile, Oxfam a publié un rapport « Egalité climatique, une planète pour les 99% », qui indique que les 1% les plus riches émettent plus de CO2 que les 66 % les plus pauvres de la planète (5 milliards de personnes). « Les 0,1 % les plus riches du monde (7 700 000 personnes) émettent plus de CO2 que 38 % de la population mondiale (2,9 milliards de personnes). Les 50% les plus pauvres de l’humanité sont responsables d’à peine 8% d’émissions mondiales. En France, une personne dans les 1% les plus riches émet autant de CO2 en un an qu’une personne parmi les 50% les plus pauvres en 10 ans ». 
 Télécharger le résumé (pdf)

 Bilan de la COP27 de 2022 par Adéquations 
 Contre Cop des peuples africains du 18 au 29 septembre 2023 
 Assemblée des Femmes pour le climat à la Contre Cop africaine

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