Un sommet Vendredi qui marquera l’histoire ou un tour de manège de plus?

Le sommet qui se prépare pour Vendredi semble parti sur de bonnes bases côté TRUMP: pas question d’échanger des tes territoires, prochaine étape entre les mains de l’Ukraine , obtenir un cessez le feu. Une position qui englobe les souhaits européens mais dont il faut attendre l’issue dans l’inquiétude tant TRIMP est fantasque. Voici ce qu’en disent ce soir 13 Aout , « Les Échos »:

Par Yves BourdillonKarl De MeyerEmmanuel Grasland

L’Europe entière, unie à l’exception de la Hongrie, a essayé de convaincre la Maison-Blanche, mercredi, de ne pas lâcher l’Ukraine lors du sommet russo-américain en Alaska vendredi.

Enjeu considérable, même si les attentes sur cette réunion et les objectifs de Donald Trump ont beaucoup fluctué ces derniers jours. Après avoir prétendu tout régler, avec cessez-le-feu et ébauche d’accord de paix à base d’échanges de territoires, le président américain a ramené mardi le format de la rencontre avec Vladimir Poutine à une « prise de contact », pour « tâter le terrain ».

A l’issue des échanges en visioconférence avec Donald Trump, mercredi, Emmanuel Macron s’est montré rassurant : « La volonté américaine est d’obtenir un cessez-le-feu » lors du sommet en Alaska, a déclaré le président français.

Le président américain a déclaré lors d’une conférence de presse : « Certaines grandes choses peuvent être acquises lors » du sommet en Alaska qui sera « une rencontre très importante ». Donald Trump a dit vouloir organiser une « deuxième réunion » entre Vladimir Poutine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et lui-même « presque immédiatement » après sa rencontre avec le président russe vendredi.

Tout en ajoutant: «Si je sens que ce n’est pas approprié de l’organiser car nous n’avons pas obtenu les réponses que nous devons obtenir, alors il n’y aura pas de seconde rencontre». Trump a menacé la Russie de « conséquences très graves » si elle ne mettait pas fin à la guerre… sans préciser ses intentions.

Pas d’échanges territoriaux sur la table

« Les choses ont été très claires et exprimées ainsi par le président Trump, c’est que les questions territoriales qui relèvent de l’Ukraine ne peuvent être négociées et ne seront négociées que par le président ukrainien », a-t-il ajouté. « Il n’y a pas aujourd’hui de manière sérieuse de schémas d’échange territoriaux qui sont sur la table », selon le chef de l’Etat.

« Durant les trois ans et quelques mois que ce conflit a duré, nous n’avons jamais été proches d’une solution réelle pour parvenir à un cessez-le-feu. Et maintenant, nous avons cette chance, grâce au travail du président » américain, a estimé de son côté Keir Starmer, le Premier ministre britannique.

A Berlin, en compagnie du président ukrainien Zelensky, le chancelier Friedrich Merz a rappelé les cinq points qui sont essentiels pour les Européens et Kiev. D’abord, l’Ukraine devra être présente à la table des négociations dès qu’il y aura des réunions de suivi, et un cessez-le-feu est une condition préalable à des négociations de paix.

« L’Ukraine est ensuite prête à négocier des questions territoriales. Mais la ligne de contact doit alors servir de point de départ et la reconnaissance juridique des occupations russes n’est pas négociable », a expliqué Friedrich Merz.

Garanties de sécurité

Enfin, les négociations devront inclure des garanties de sécurité solides pour Kiev et s’inscrire dans une stratégie transatlantique commune. « Le président américain sait que si les Etats-Unis d’Amérique oeuvrent désormais en faveur d’une paix en Ukraine qui préserve les intérêts européens et ukrainiens, ils peuvent compter sur notre soutien total », a déclaré Friedrich Merz.

Lors de l’échange avec Donald Trump, la situation sur le front a également été évoquée. Volodymyr Zelensky a rappelé à ses partenaires et au président américain que Poutine bluffait. « La Russie veut donner l’impression qu’elle peut occuper toute l’Ukraine. C’est du bluff », a expliqué le président ukrainien. « Il veut également faire croire que les sanctions ne fonctionnent pas. Ce n’est pas vrai non plus. Les sanctions sont extrêmement efficaces. »

Un « exercice d’écoute » face à Vladimir Poutine

Reste maintenant à voir comment se déroulera la rencontre en Alaska. Mardi soir, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, évoquait un « exercice d’écoute » qui a de quoi raviver les craintes : Vladimir Poutine est un manipulateur de métier, qui essayera de convaincre son homologue que c’est Kiev qui est responsable de la guerre.

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