le CIRAD a 40 ans
Le CIRAD a 40 ans
L’anniversaire a débuté à Montpellier dans l’un des plus vieux jardins botaniques de France. Il faisait déjà beau et chaud quand une petite foule de salariés du CIRAD, de partenaires du sud, de journalistes a déambulé pour admirer une expo photo « le vivant grand format ». Une sorte de tour du monde en images de la diversité des recherches du CIRAD, donnant à voir un vivant mosaïque, depuis les séquences de génome, jusqu’ aux marchés de mangues du Sénégal, en passant par la diversité des semences et variétés de riz, d’échantillons de sols, ou de chasseurs perdus dans la jungle gabonaise.
Et si vous avez raté cette inauguration, pas de panique, les photos sont installées sous les arbres pour plus d’un mois.
Les festivités se sont poursuivies au CORUM avec trois tables rondes.
Il y a quarante ans l’Etat dotait la France d’un organisme de recherche agronomique pour le développement, avec la coopération comme mode d’action. Le temps aidant le CIRAD devint l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. Présent dans une cinquantaine de pays, outre ses chercheurs, il s’appuie sur un réseau mondial de 200 partenaires. Aujourd’hui, suivant les besoins, il travaille sur les territoires ruraux et leur résilience, après avoir défendu la « révolution verte ».
Autre temps, autres mœurs.
D’une part l’échelle de ses travaux s’est élargie à l’écoute des collectivités locales, d’autre part la recherche s’habille de participation. La coopération et les savoirs descendants se muent en écoute et coproduction « d’autant plus encore dans ce monde traversé de crises multiples, liées au climat, à la biodiversité et à la sécurité alimentaire. Un monde qu’il nous faut transformer » dira la PDG Elisabeth Claverie de Saint Martin.
La pratique du terrain et du systémisme des chercheurs du CIRAD les positionnent en première ligne sur ce qu’ici on appelle « l’hybridation » : le croisement des acteurs et des thématiques , un regard collectif et transversal sur l’alimentation, la santé et l’environnement, le fameux « process montpelliérain » , une recherche partagée pour construire le monde de demain, mettre en commun l’intelligence pour agir. Le concept fut dévoilé lors des Global Days 2024 par tous les labos , le CGIAR et Med vallée « un écosystéme qui permet de tester la cohésion du savoir » Depuis, ici on travaille, on teste « one health », avec un objectif : déconstruire les savoirs pour reconstruire ou coconstruire par les sciences , à l’écoute de tous les savoirs « sans être dans la culture de la promesse ». D Martin Ferrari
RV le 25 novembre à Paris en partenariat avec le journal Le Monde, avec un grande conférence publique en fin de journée