« l’économie de l’inaction climatique » de Christian Gollier .
Retour sur une démarche économique
« tant qu’il n’y aura pas de système universel à échelle planétaire adopté, on gardera un énorme problème concernant le règlement de la question climatique » énonce Christian Golier . Selon lui, trois raisons qui n’en finissent pas d’être égrenées:
- il faut une solution globale car la pollution est globale
- un marché conçu pour plusieurs siècles sous la responsabilité d’Etat qui ne savent pas ce qu’est le long terme
- et si vous vous mettez à lutter seul, vous pénalisez votre pays puisque les industriels transfèrent leur pollution ailleurs
IL faut donc établir une coalition internationale (ce que tentent les COP depuis le protocole de Kyoto), imposer une taxation à l’émission pour réussir un ajustement aux frontières. La taxe carbone personne n’en veut. Alors on a tenté des tas de solutions , toutes plus décevantes les unes que les autres et surtout effectives le temps d’une annonce souvent impossible à mettre en oeuvre (ZFE ou ZAN) , « Des subventions à la petite semaine…L’état a beaucoup investi dans des choses trés chères« .
Selon l’auteur la taxe carbone seule est la moins inégalitaire contrairement à certaines idées répandues. De toute façon, si les générations ne veulent pas faire l’effort, l’état ne peut le faire non plus. Or le principe pollueur payeur était bien accepté par la société pourquoi la taxation carbone ne le serait elle pas?.
Christian Gollier pense que l’information passe mal, que les jeunes générations sont mal conseillées .Il faudrait revenir à une responsabilité individuelle, ne pas attendre que l’autre montre l’exemple, retrouver le sens du bien commun… En ne tarrifiant pas le carbone , on n’intègre pas l’idée de la nécessaire décarbonation. Bien sûr cela va de pair avec des symboles, des décisions prises en direction des jets privés, des multinationales…..Mais cela ne réglera pas la question sur le long terme. Il faudrait que les Etats puissent faire un effort aussi important que celui qui a permis les 30 glorieuses. Il n’ y a aucun probléme à engager des subventions à condition d’en faire une véritable évaluation, d’en mesurer l’efficacité, de reconnaitre que la TE a un coût. La solution préconisée serait celle d’une taxe carbone combinée à une indemnisation, un chèque sans obligation. Pour l’adaptation, il y aura moins de problèmes car forcément il pourra y avoir du profit, donc un marché. Et le marché, à travers les siècles a résolu les crises. Dans le cas de la question climatique ce n’est pas le cas, on perd toujours (pour l’instant)
D’où la seule réponse actuelle, la somme des petits efforts….Insuffisant!
DMartin Ferrari