Biodiversité: l’OFB appelle la société à s’«engager pour la nature»

Le 06 octobre 2020 par Romain LouryP

Pierre Dubreuil

Pierre Dubreuil

L’Office français de la biodiversité (OFB) souhaite instiller la protection du vivant dans les collectivités territoriales, les entreprises et la société civile, grâce à l’opération «Engagés pour la nature». Par cette initiative, il accompagne et valorise les projets en faveur de la biodiversité.

Lancé en 2019, les opérations «Territoires engagés pour la nature» et «Entreprises engagées pour la nature», sont l’un des engagements du plan biodiversité dévoilé en juillet 2018 par le gouvernement.

Annoncée lundi 5 octobre, à deux jours des 10èmes Assises nationales de la biodiversité, dont l’OFB est partenaire, l’opération «Engagés pour la nature» vise à «relancer le dispositif pour le rendre plus efficace», explique le directeur général de l’OFB, Pierre Dubreuil, contacté par leJDLE.

Outre un point d’entrée unique, la nouveauté réside dans un troisième volet, «Partenaires engagés pour la biodiversité», ouvert aux associations, aux fédérations sportives, aux syndicats, etc. Comme pour les territoires et les entreprises, l’initiative vise à valoriser les résultats obtenus, et permet des échanges de pratiques entre «engagés».

A ce jour, 155 collectivités et 72 entreprises adhèrent à «Engagés pour la nature». Interrogé sur d’éventuelles cibles, Pierre Dubreuil espère atteindre le seuil de «100 entreprises d’ici à la fin de l’année». Quant aux territoires, «on peut aller beaucoup plus loin», estime-t-il. «Je suis convaincu qu’il y aura un effet d’entraînement», ajoute le directeur général de l’OFB.

DES OBJECTIFS RÉALISTES ET MESURABLES

Parmi les exemples en cours, l’OFB cite la municipalité d’Avignon, qui a réalisé un atlas de sa biodiversité communale (ABC, l’une des missions de l’OFB), mis en place des zones protégées et établi des itinéraires découverte sur son territoire. Quant aux Vignerons de Buzet, collectif viticole du Lot-et-Garonne, ils se sont engagés pour la réduction des pesticides, l’implantation de haies entre les rangs de vignes, et réintroduit des espèces animales et végétales.

Chaque candidat doit fournir un plan d’action pour la biodiversité, avec des engagements réalistes et mesurables, dont le bien-fondé est évalué par un jury régional. «On accompagne l’entreprise quel que soit le niveau où elle en est vis-à-vis de l’entreprise. On les aide à faire mieux. Je pense qu’il y a un mouvement de fond des entreprises, qui ne s’y intéressaient pas jusqu’alors, et qui commencent à s’y mettre», commente Pierre Dubreuil. Nulle place pour le greenwashing, assure-t-il: «chacun peut s’engager, mieux vaut être modeste dans ses engagements, mais ne pas faire semblant».

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