+ de 2M de signatures… A Montpellier le député EELV JL Roumegas organise un débat avec la CR34

Alors que les signatures commençaient à s’amonceler sur le site de l’Assemblée Nationale contre la loi Duplomb votée le 8 juillet dernier, la permanence du député écologiste de l’Hérault était vandalisée d’un jeté d’oeufs, de fumier et même d’un estomac de sanglier. Pas question de porter plainte , d’autant que Darmanin proposait la protection des élus « nous pouvons nous défendre nous mêmes et nous avons préféré engager un dialogue avec les agriculteurs » a précisé le député.

Aussitôt dit, aussitôt fait . Lundi 28 à 11h au Club de la Presse, Coralie Mantion, Jean louis Roumegas côté écolo, Laurent Crouzet, Christophe Sabatier et Arnaud Poitrine côté Coordination rurale 34 faisaient face à la presse locale. Ailleurs, à Nantes en particulier, d’autres écologistes avaient tenté ce dialogue, en vain. Il faut dire qu’à Montpellier l’agriculture c’est surtout la vigne , que les connaissances de jean louis Roumegas en matière de santé sont indiscutables et qu’en tant que député il ne pouvait ignorer le contenu de la loi Duplomb. Ce qui n’ a pas empêché le vice président Laurent Crouzet de répéter en boucle les éléments de langage selon lesquels les 2M de signataires « ignoraient de quoi ils parlaient , et avaient signé sous influence« .

Le débat s’il avait le mérite d’exister a tourné en rond. Pour l’instant les agriculteurs n’admettent pas que les écologistes « qui refusent le progrès et la chimie » puisent être des partenaires . Echanges habituels sur la concurrence déloyale de la part des autres pays d’Europe qui utilisent l’acetamipride, ce pesticide de la famille des neonicotinoides tueurs d’abeille que la France avait enfin interdit et sur le « même combat » à mener contre les industriels pour sauvegarder l’agriculture locale , les petits paysans qui ne trouvent plus de terre pour s’installer.

Des connaissances scientifiques désormais indéniables faisons table rase , prime à la souveraineté alimentaire.

Au delà des arguments dûment répétés sans que ne s’arrête les violences , ni que survivent ou puissent vivre de leur travail les agriculteurs quelques éléments interessants dans cette démarche: on apprenait dans le débat sur l’accès à la terre que c’était souvent la FNESEA qui votait pour adopter des PLU (plan locaux d’urbansime), une FNSEA favorable à la terre à construire plus qu’à cultiver, que derrière le débat sur l’acetamipride se cachait un aspect intouchable de la loi concernant les mega bassines et le partage de l’eau , et que derrière la lutte pour sauver la betterave du puceron, il n’y avait pas seulement le sucre alimentaire à défendre mais comme l’a dit Laurent Crouzet « dans la betterave, derrière le sucre il y a bien autre chose« .

D Martin Ferrari

A suivre: filière sucre; après la chlordécone les méfaits de l’acetamipride; le GIEC chimie.

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