Pourquoi la crise sanitaire dans les élevages est inédite, et pourquoi ce n’est pas fini
De la dermatose nodulaire contagieuse à l’influenza aviaire, plusieurs épizooties frappent les élevages français. Des menaces sanitaires qui sont amenées à durer, préviennent les experts.
Ouest-France Claire ROBIN.Modifié le 12/12/2025 à 20h00 Publié le 12/12/2025 à 19h27
La maladie hémorragique épizootique (MHE) avait, en 2023, contribué à mettre le feu aux poudres, amenant les agriculteurs à manifester leur colère, plusieurs semaines durant. Aujourd’hui, c’est la dermatose nodulaire contagieuse, et la stratégie de lutte pour y faire face, qui génèrent de vives tensions dans les campagnes, notamment dans le Sud.
Dans l’Ouest, les élevages sont aussi préoccupés par l’influenza aviaire, la fièvre catarrhale… Une concomitance de maladies rarement connue au sein des cheptels, principalement due aux effets du dérèglement climatique, annonciatrice des crises qui attendent l’agriculture française dans les mois et les années qui viennent.
Une crise inédite, avec de nouvelles maladies
C’est le cas de la maladie hémorragique épizootique, des nouveaux sérotypes de fièvre catarrhale ovine, et bien sûr de la dermatose nodulaire contagieuse, arrivée en France en juin dernier, et qui fait l’objet de vives inquiétudes dans la filière bovine. Une maladie grave, insidieuse. « Son temps d’incubation est long, donc les animaux peuvent être infectés sans qu’on s’en rende compte.