Vu dans GEO: enfin les sanctions russes commencent à se sentir

Les sanctions prises contre deux poids lourds du secteur pétrolier russe poussent des entreprises privées et étatiques indiennes à remettre en cause leur achat d’or noir exporté par Moscou, qui compte sur ces dernières pour financer la guerre contre Kiev.

Les nouvelles sanctions américaines prises à l’encontre de la Russie pourraient bien jouer un rôle décisif dès les prochaines semaines : selon des sources indiennes du secteur pétrolier citées par Bloomberg, le flux de pétrole russe arrivant en Inde devrait se tarir presque complètement à la suite des mesures punitives prises par Washington contre le secteur des hydrocarbures de Moscou.

Des sanctions à même de sectionner les liens New Delhi-Moscou

Le président américain Donald Trump a en effet imposé le 22 octobre, pour la première fois depuis le début de son mandat, des sanctions à la Russie. Ces mesures visent Lukoil et Rosneft, les deux plus grandes entreprises du secteur pétrolier russe. Comme le souligne le Département du Trésor américain dans un communiqué, les « institutions financières étrangères » effectuant ou facilitant des transactions et services avec ces entreprises risquent d’être sanctionnées à leur tour ; ces dernières ont jusqu’au 21 novembre pour diminuer leurs transactions.PUBLICITÉChez Free, ca bouge pas d’un centime.J’en profiteFree s’engage à bloquer les prix des Forfait Free 5G jusqu’en 2027 !Inspired by 

L’entreprise privée Reliance Industries prévoit en conséquence de réduire drastiquement, voire stopper net ses importations de pétrole russe, tandis que les raffineries étatiques Indian Oil Corp, Bharat Petroleum Corp et Hindustan Petroleum Corp réexaminent leurs documents commerciaux pour s’assurer de mettre un terme à tout approvisionnement d’or noir en provenance de Rosneft et Lukoil, révèle Reuterssur la base de sources dans ces différentes entreprises.

Un accord Inde-États-Unis pour compenser la perte du marché russe?

L’Inde subit depuis plusieurs mois les foudres de Donald Trump, qui tente de pousser la puissance émergente à se découpler du pétrole russe, dont New Delhi est devenu le premier importateur depuis le début du conflit contre Kiev. Les exportations d’or noir à destination de clients indiens ont permis à la Russie de compenser la perte d’autres débouchés, comme l’Union Européenne, et de dégager de précieux bénéfices servant à financer les coûts grandissants de son invasion ukrainienne.

New Delhi subit depuis le 27 août l’imposition de droits de douane américains à hauteur de 50 %, dont une pénalité de 25 % liée à l’achat de pétrole russe. En conséquence, d’après la BBC, les importations indiennes à destination des États-Unis, son principal client, ont chuté de 20 % en septembre, mettant à mal l’économie du pays. La fin des importations de pétrole russe pourrait donc bénéficier à New Delhi, qui négocie depuis plusieurs semaines un accord commercial visant à réduire les droits de douane américains et sécuriser l’achat d’hydrocarbures en provenance des États-Unis.

Moscou pourrait en revanche perdre un de ses principaux clients, alors que la pression américaine pour mettre fin au conflit s’accentue depuis l’avortement de la conférence de Budapest entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qualifiée par ce dernier comme « une perte de temps ».

GEO

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