10 ans après l’Accord de Paris, l’Union doit maintenir le cap

L’Accord de Paris sur le climat célèbre l’anniversaire de son adoption, 10 ans après le 12 décembre 2015. L’occasion de rappeler que l’Union européenne mène depuis longtemps une politique environnementale ambitieuse, inscrite progressivement dans les traités et guidée par des principes forts.
Face à l’urgence climatique et à ses conséquences, l’Union européenne a vu ses émissions baisser et s’est engagée dans les grands accords internationaux sur le climat et la biodiversité, a fait du Pacte vert une priorité politique, débouchant sur la première loi européenne sur le climat en 2021 qui fixe la neutralité carbone pour 2050 et une réduction de 55 % des émissions d’ici 2030. Depuis, l’Union européenne a également adopté un vaste ensemble de réglementations structurantes et mobilisé de nombreux instruments financiers.
La position du Mouvement Européen
Si l’engagement de l’Union européenne pour atteindre la neutralité carbone en 2050 doit être salué, le Mouvement Européen souhaite rappeler le rôle moteur que l’Union européenne peut et doit continuer à jouer en assumant ses objectifs et ses politiques environnementales et en s’affirmant comme une puissance écologique crédible sur la scène internationale. Pour ce faire, il est essentiel de : préserver les acquis du Pacte vert ;amplifier les efforts de décarbonation de l’industrie, facteur de compétitivité ;se donner les moyens de ses ambitions de leader mondial ;soutenir une position forte de l’Union européenne lors des grands rendez-vous internationaux, comme les futurs COP ;renforcer les compétences de l’Union européenne et mettre en place en parallèle une démocratie environnementale plus vivace.Conformément aux objectifs qu’elle s’est fixée, l’Union européenne doit maintenir sa trajectoire pour parvenir à une réduction de 90% des émissions de CO2 d’ici 2040, seule condition pour respecter l’objectif fixé de neutralité pour 2050, en montrant ainsi l’exemple et en invitant ses partenaires internationaux à rehausser leurs engagements. Cet objectif ne doit être ni contraint par le retrait de certaines puissance, comme les Etats-Unis, de l’action climatique, ni par les pressions diplomatiques, ni par les hésitations européennes motivées par des préoccupations de compétitivité ou une volonté de simplification administrative.

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