Loi Duplomb : même des agriculteurs……
Duplomb prétend qu’il y a derrière la marée de signatures contre sa loi une « orchestration » Faux. Les signatures viennent de tous les horizons et même du monde agricole .Voir ci dessous le Communique du réseau CIVAM ( Les CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) sont des groupes d’agriculteurs et de ruraux qui travaillent de manière collective à la transition agro-écologique. Les CIVAM constituent un réseau de près de 130 associations, qui emploient 250 animateurs-accompagnateurs et qui œuvrent depuis 60 ans pour des campagnes vivantes.www.civam.org
1,7 million de voix s’élèvent contre la loi Duplomb : au coeur de cette opposition, la défense de la santé, l’écologie, la démocratie et la souveraineté alimentaire Ce mouvement n’est pas “contre” l’agriculture. Il en est la meilleure défense. En moins de dix jours, plus d’un million de citoyennes et citoyens ont signé une pétition contre la loi Duplomb, une dynamique sans précédent dans l’histoire de notre démocratie parlementaire. Le message est limpide : cette loi ne répond ni aux attentes du monde paysan, ni aux besoins de la société. Elle renforce un modèle agricole dépassé, qui fragilise les fermes, met à mal les écosystèmes et accroît les inégalités.Pour nous, agricultrices et agriculteurs engagés dans le Réseau des Civam, ce succès spectaculaire ne fait que confirmer ce que nous portons depuis des mois : la loi Duplomb n’apporte aucune réponse durable à la crise agricole actuelle. Au contraire, elle en aggrave les causes. Une loi imposée sans débat, un débat imposé par les citoyens Rappelons qu’en mai dernier, le débat parlementaire a été évincé d’un revers de procédure, par une motion de rejet préalable. Aucun échange sur le fond, alors même que ce texte a des implications majeures pour notre agriculture, notre santé, notre environnement. Grâce à cette pétition, un débat public va enfin pouvoir avoir lieu à l’Assemblée nationale. Mais ce débat doit être à la hauteur du signal lancé par plus de 1,7 million de citoyennes et citoyens, et des dizaines de milliers de paysans et paysannes mobilisés depuis des mois partout en France. Trois demandes fondamentales émergent de cette mobilisation : l’abrogation immédiate de la loi Duplomb, la révision du processus démocratique biaisé qui a permis son adoption, et la mise en place d’une vraie concertation des acteurs de l’agriculture, de la santé, de la transition écologique et du droit.Une loi au service d’une minorité, contre l’intérêt général La loi Duplomb prétend “libérer” les agriculteurs. En réalité, elle sert les intérêts d’une minorité de la profession prise au piège du modèle productiviste. Ses mesures concernent seulement 3% des plus grands élevages, tout en remettant en cause des garde-fous essentiels pour la santé des agriculteurs et de leurs concitoyens. Ce texte ne vise pas à “libérer” les paysans. Il vise à pérenniser les privilèges d’un modèle minoritaire et destructeur, dont les effets sanitaires, sociaux et écologiques sont pourtant bien établis. Cette loi ne soulage pas les fermes, elle les enferme. Elle ne sécurise pas notre alimentation, elle ne prépare pas l’avenir, elle le compromet.Une autre agriculture est possible, elle existe déjà Des alternatives existent et montrent chaque jour leur efficacité. Partout en France, des agriculteurs et agricultrices s’engagent dans des pratiques qui allient autonomie, coopération, biodiversité cultivée : polyculture-élevage, agriculture de conservation, relocalisation des filières,… Le Réseau des Civam, acteur de terrain de cette transition agroécologique, accompagne ces dynamiques. Ces fermes existent, elles produisent, elles nourrissent. Or ces modèles ne peuvent se développer sans politiques publiques courageuses et cohérentes.Ce que cette pétition révèle, c’est une soif d’avenir, de démocratie, de transition. Un attachement profond à nos terres, à nos campagnes, à celles et ceux qui nous nourrissent. Ce que cette pétition exprime avec force, c’est l’ampleur d’un mouvement sociétal sans précédent sur les enjeux agricoles et alimentaires. C’est plus de 1,7 million de voix qui s’élèvent pour une agriculture et des campagnes vivantes ! Réseau Civam |