Ukraine : la marine française positionnée face à la Russie

Le porte-avions « Charles de Gaulle » et les autres bâtiments du groupe aéronaval devraient voir leur mission réévaluée. (Photo : Marine nationale/archive)

Le porte-avions « Charles de Gaulle » et les autres bâtiments du groupe aéronaval devraient voir leur mission réévaluée. (Photo : Marine nationale/archives)

La marine française, engagée depuis l’automne dans une manœuvre en plusieurs points – Atlantique nord, Méditerranée orientale, et dans une moindre mesure, mer Noire et Baltique –, pourrait être amenée à jouer un rôle très important dans la potentielle riposte française à l’invasion russe de l’Ukraine.

En Baltique, ce sont bien davantage les marines riveraines qui sont mobilisées. Ponctuellement, un avion de patrouille maritime ATL2 peut être engagé. Mais c’est surtout entre Norvège et Islande que les spécialistes du combat sous-marin sont sur les dents depuis l’automne. Une frégate multimission (Fremm), la Languedoc, basée à Toulon, y est à pied d’œuvre. Elle a déjà réalisé une relève d’équipage en Islande, afin de ne pas perdre de temps dans l’exploitation du navire. La Provence, venue de Toulon, est en train de la rejoindre.

Deux sous-marin nucléaires d’attaque (SNA) sont aussi sur place, un niveau de déploiement inédit depuis la fin de la guerre froide. Deux autres opèrent en Méditerranée.

En Méditerranée orientale, la mission du groupe aéronaval a été réévaluée. En face de la Syrie, il  fera escale avant de rejoindre une zone plus propice. Ses Rafale marine pourraient notamment être mis en vol à titre dissuasif.

À Chypre, la marine exploite aussi deux avions de patrouille maritime ATL2. Ils sont en mesure de surveiller sur et sous la mer, mais aussi de neutraliser la flotte russe à Tartous, par des tirs de missiles Exocet.

Il reste évidemment, en mer, un navire capital : le sous-marin nucléaire lanceurs d’engins (SNLE) à même de délivrer le feu nucléaire, actuellement en Atlantique.

La mission Jeanne d’Arc, composée du porte-hélicoptères amphibie Mistral et de la frégate Courbet, qui serait désarmée face à une attaque russe en mer, doit accélérer vers Suez et passer le canal rapidement pour trouver une sécurité relative au sud.

Jean-Marc TANGUY

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