sommet mondial contre la covid

Alors que la guerre en Ukraine et les éléctions occupent nos esprits , la pandémie se poursuit avec aujourd’hui des millions de morts . Le gouvernement américain, et ceux des pays impliqués dans le sommet du 12 Mai 2022 (en visio) , veulent également maintenir le sentiment d’urgence face à l’épidémie. « Avant le sommet du 12 mai nous appelons les dirigeants de la planète, les membres de la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé à prendre de nouveaux engagements et à apporter des solutions pour vacciner la population mondiale, sauver des vies maintenant et construire une meilleure sécurité sanitaire partout dans le monde », ajoute un communiqué commun publié par Washington.

Se parer face aux futures menaces

« L’émergence et la propagation de nouveaux variants, comme Omicron, ont renforcé la nécessité d’une stratégie destinée à contrôler le Covid-19 », a-t-il ajouté. Et bien que le variant Omicron soit moins dangereux, bien que plus contagieux, les pays à l’origine de ce sommet estiment qu’il est indispensable de tout faire pour empêcher que de nouvelles catastrophes sanitaires prennent le monde par surprise. « Nous savons que nous devons nous préparer maintenant à construire, stabiliser et financer la capacité globale dont nous avons besoin, non seulement face aux variants du Covid-19, mais aussi face à d’autres crises sanitaires », avertissent-ils.

Voici ce qu’en dit « open diplomacy » et « les Echos »

Par Sophie Amsili (les echos)
Publié le 12 mai 2022 à 7:25
Remettre le projecteur sur le Covid. Un sommet mondial sur la pandémie organisé sous l’impulsion des Etats-Unis se tient ce jeudi, en virtuel, pour remobiliser les principaux acteurs de la lutte contre la pandémie. Même si l’attention se porte de plus en plus vers d’autres dossiers, notamment la guerre en Ukraine, le virus sévit toujours.
Plus de 2.000 personnes en meurent chaque jour sur la planète (contre plus de 10.000 début février) et le nombre de nouvelles contaminations, s’il a retrouvé son niveau pré-Omicron, reste élevé (500.000 par jour). Hormis en Europe, la pandémie stagne, voire reprend du terrain. Quant à la couverture vaccinale du continent africain, elle reste bien insuffisante, à 22 %.
Dans ce contexte, il faut « redoubler les efforts collectifs pour mettre fin à la phase aiguë de la pandémie » et « se préparer aux futures menaces sanitaires », a souligné la Maison-Blanche lors de l’annonce du sommet, coorganisé avec l’Allemagne, l’Indonésie, le Sénégal et le Belize qui assurent la présidence respectivement du G7, du G20, de l’Union africaine et de la Communauté caribéenne (Caricom). Le président Biden et les chefs d’Etat de ces pays s’exprimeront en ouverture du sommet auquel sont aussi conviés des ONG, des agences de santé régionales, des institutions internationales et des entreprises privées.
Administrer les doses déjà produites

Le sommet s’appuiera sur les avancées de la première édition organisée par Washington en septembre dernier, et qui s’était achevée, notamment, sur l’annonce de l’achat de 500 millions de doses supplémentaires du vaccin de Pfizer par les Etats-Unis pour les redistribuer aux pays en développement, via le dispositif Covax.
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Pour cette deuxième édition, s’il est toujours question d’améliorer la couverture vaccinale, y compris avec des « doses de rappel efficaces », et d’améliorer l’accès aux tests et aux traitements, les difficultés ont changé : il n’est plus tant question de trouver de nouvelles doses (largement disponibles) que d’administrer celles déjà produites.
« Il y a des dizaines de millions de doses non réclamées parce que ces pays manquent de ressources pour bâtir leurs chaînes du froid, c’est-à-dire essentiellement un système de réfrigération, pour combattre la désinformation et pour embaucher du personnel pour vacciner », a expliqué la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, lundi.
Enveloppe bloquée au Congrès
L’enjeu est donc de récolter des fonds pour améliorer le déroulé des campagnes de vaccination localement. Les Etats-Unis ont pour cela appelé les participants du sommet à « de nouveaux engagements significatifs ».
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L’administration Biden se trouve cependant en mauvaise posture pour réclamer des fonds alors qu’elle peine à en mobiliser à domicile. Les démocrates se heurtent en effet à la réticence des élus républicains pour approuver une nouvelle enveloppe de 22,5 milliards de dollars destinée à financer l’arsenal anti-Covid, dont 5 milliards à l’étranger, alors qu’une nouvelle poussée épidémique pourrait avoir lieu cet automne.
Pour obtenir le soutien des républicains, les démocrates pourraient céder à leur demande de rétablir une mesure limitant l’entrée d’immigrants au nom de la lutte contre la pandémie. Joe Biden s’était déjà résolu, lundi, à dissocier le vote de cette nouvelle enveloppe à celui d’une autre, de 40 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine, approuvée mercredi . Mais la lutte contre la pandémie est « tout aussi vitale », avait martelé le président.

(open diplomacy)
À l’ouverture du sommet mondial sur la COVID initié par les Etats-Unis, le Bélize, l’Indonésie, le Sénégal et l’Allemagne, le nouveau chancelier a eu ces mots forts : « A well known quote says that ‘perception is reality’. But the COVID-19 pandemic is proving it wrong ».

En prenant à rebours la fameuse phrase du spin doctor américain Lee Atwater, Olaf Scholz nous alerte sur un fait bien tangible. Si notre attention est désormais focalisée sur la guerre en Ukraine et les menaces nucléaires qu’agite la Russie, la pandémie continue de faire rage. Elle a déjà fait 6,2 millions de morts, soit l’équivalent de la population du Danemark. L’enjeu est de taille : la santé mondiale est déterminante pour la stabilité politique internationale, la vitalité économique et surtout le bien-être de l’humanité toute entière.

Certes, le vaccin nous a fait faire un bond en avant, depuis que la pandémie a mis le monde sous cloche il y a deux ans à peine. Un air de liberté a irrigué nos poumons. Mais pour beaucoup encore, la poitrine fait mal, sous le choc de la pandémie. Seulement 60 % de la population mondiale dispose d’un schéma vaccinal complet. 34 % de l’humanité n’a reçu aucune dose de vaccins. C’est pourquoi il faut accélérer.

Et continuer d’anticiper : cette pandémie est un point d’alerte. D’autres viendront car le risque de zoonose se développe de plus en plus vite à mesure que les dérèglements climatiques ne dégradent les écosystèmes.

Il y a donc urgence à développer des capacités mondiales d’anticipation, de réaction rapide et de coordination de la lutte contre les pandémies d’une part, et des infrastructures internationales permettant la recherche, le développement, la production et la distribution logistique la plus juste et rapide – et donc décentralisée – de vaccins et de traitements contre ce type de risques. Ces politiques sont d’autant plus efficaces à mesure que nous faisons progresser la couverture mondiale des services de santé essentiels.


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