Montpellier candidate à l’année européenne de la culture 2028

certes la ville a déjà beaucoup d’atouts: danse, musique, théatres, universités,musées…Et ce ne sont pas seulement des lieux mais des experiences humaines réussies. Le 8 octobre la ville lançait la biennale Europe/Afrique symbole d’une autre dimension culturelle de Montpellier, son ouverture au monde ….En ces temps où l’on discute de l’immigration la ville a prouvé sa capacité à accueillir espagnols, pieds noirs, ukrainiens….C’est une ville ouverte qui défend les droits des migrants et soutient activement le travail de SOS méditerranée.

On a peu parlé de la biennale car on était sous le choc d’un week end affreux marqué par le terrorisme du Hamas. Il est temps de rattraper l’épisode.

Biennale 9 et 10 octobre : Euro/Africa fût une réussite.

Pourtant au lendemain des horribles massacres perpétrés par le Hamas, nous avions tous la tête ailleurs. C’est en conclusion que Clare Hart trouvera les mots justes « nous avons commencé plombés par des images atroces et dans l’ambiance d’une nouvelle guerre, et pourtant solidarité, coopération …tout nous a rassemblé durant deux jours pour que l’eau devienne un acte de paix entre les peuples ».

Considérés comme des « hotspots » du dérèglement climatique, le continent africain et le bassin méditerranéen sont directement concernés par la problématique de la ressource en eau. Dans ce contexte, comment lier gouvernance, croissance urbaine et accès à l’eau et à l’assainissement ? Les Euro-Africa Water Days, rencontre multi-acteurs, ont cherché des réponses au travers de solutions concrètes pour relever ces défis . Plus de 40 spécialistes de l’eau et 300 congressistes venus de toute l’Afrique et l’Europe se sont  réunis pendant 2 journées au Corum pour penser les grands défis de demain Un sommet mettant à l’honneur les liens entre les sociétés civiles et dans lequel les participants n’étaient pas des chefs d’État ou des ministres, mais des artistes, des entrepreneurs, des sportifs, ou encore des chercheurs et des universitaires africains et français

Les 23 et 24 mars derniers pour la première fois depuis 1977, l’ONU via son secrétaire A. Gutteres relançait la question de l’eau comme source possible de fracture dans le monde. Avec le réchauffement, monte la peur de voir l’eau manquer, un défi mondial à l’impact local.

Montpellier n’a pas cessé de s’en préoccuper. Son écosystème de recherches, avec medvalley, aqua valley, d’innovations et de coopération décentralisée est désormais de renommée mondiale. La création du centre Unesco Icireward, avec à sa tête Eric Servat , en est la preuve. Le partage des connaissances est une priorité, dans le respect de la transversalité. Tous les pays ne sont pas encore égaux face à la recherche

Cette biennale aura une suite. On se donne  deux ans pour lancer des grands projets et d’en faire le bilan dès 2025. Clelia Chevrier Kolacko en charge du DD au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères l’a confirmé. Nous entrons dans une phase où l’eau va sans doute être l’objet comme le climat,  d’une Convention transformant ses visions en objectifs contraignants de gouvernance et de financement. L’eau, bien commun de l’humanité, pourrait échapper aux seuls scientifiques et experts pour redevenir politique, renvoyant les élus à leur obligation de bonne gouvernance et de gestion des conflits qu’ils soient locaux ou internationaux…Jean Pierre Raffarin , a souligné l’impuissance des gouvernances face aux conflits actuels . En l’absence de consensus, il ne voit qu’ « une solution : la planétarisation de la politique…..La planète est devenue stratégique, politique, mobilise la jeunesse. La jeunesse américaine et chinoise est unie pour défendre cette planétarisation…Un nouvel humanisme, non plus la personne humaine, mais la communauté humaine tout entière »

Musique, danse, cultures urbaines, arts visuels, débats, projections, gastronomie…. Plus de 70 événements disséminés dans plus de 20 lieux de la ville ont accompagné les réflexions, échanges et signatures de contrats.

 On a beaucoup dansé. Le Cameroun sur les planches de l’opera Corum, et la  foule sur le parvis de l’opéra , à la halle Tropisme ; des expositions de peinture, de mode se sont tenues à la maison des relations internationales, avec des entretiens littéraires…bref, tout ce dont peut rêver une ville candidate à devenir Capitale de la culture

Entre autre, Michaël DELAFOSSE, et Eva NGUYEN BINH, Présidente de l’Institut français ont signé une convention triennale de partenariat visant à renforcer leurs engagements respectifs en faveur de la coopération avec le continent africain et ses diasporas dans les domaines culturels et les échanges intellectuels.

Lire aussi https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/10/02/montpellier-accueille-sa-premiere-biennale-euro-africa_6192004_3212.html

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