À Montpellier, la Métropole et des chercheurs s’engagent pour la biodiversité

Alexia MonnervillePublié le30 août 2025 à 12:03

Les différents partenaires ont signé une convention , vendredi 29 août 2025. © A. M. / Hérault Tribune
Les différents partenaires ont signé une convention , vendredi 29 août 2025. © A. M. / Hérault Tribune

Une conférence de presse s’est tenue ce vendredi 29 août avec les partenaires du consortium Bram (Biodiversité, de la recherche à la médiation), devant l’ancien orphelinat Henri-Lunaret en présence de Jean-Christophe Avarre (IRD), Pierre-Édouard Guillain (OFB), Isabelle Touzard (vice-présidente de la Métropole déléguée à la transition écologique), Stéphane Jouault (adjoint au maire de Montpellier), Philippe Augé (Université de Montpellier) et Laurent Barbieri (CNRS). Tous ont insisté sur l’importance de fédérer les énergies au service de la nature.

Coconstruire des projets dans la métropole

L’objectif de cette initiative nommée BRAM est clair : le but est de rassembler chercheurs, gestionnaires d’espaces et médiateurs dans une même communauté de travail afin de développer une culture commune et de coconstruire des projets à propos de la biodiversité au sein de la Métropole.

« La biodiversité est devenue quelque chose de beaucoup plus important qu’un mot jeté sur du papier », rappelle Isabelle Touzard. La collaboration entre l’OFB (Office français de la biodiversité), le CNRS, la Métropole de Montpellier, l’université de Montpellier et l’IRD (Institut de recherche pour le développement) met depuis plus de 3 ans la biodiversité au centre de leur recherche dans le but de mettre en place une meilleure prise en charge des animaux et de l’environnement avec les citoyens.

« Délivrer des récits scientifiques rapidement. »

« L’objectif de ce consortium est de délivrer quasi immédiatement, de façon construite et réfléchie, des récits », insiste Pierre-Edouard Guillain. Ces récits scientifiques doivent permettre de mieux guider l’action publique. « Ces mots de recherche et de médiation, on ne les voit pas souvent ensemble, et c’est ce qui fait l’originalité de notre projet », ajoute-t-il.

La ville héraultaise, forte de son écosystème académique et de son réseau scientifique reconnu à l’international, apparaît comme un territoire idéal pour accueillir cette initiative. « Montpellier est un endroit où la recherche académique et l’enseignement supérieur se sont développés et forment un réseau d’acteurs incroyables », souligne le directeur général de l’OFB. 

C’est pourquoi il est important, pour les acteurs de ce projet, de s’organiser afin de faire des comptes rendus clairs et concis pour que les citoyens puissent comprendre les politques publiques menées en faveur de la biodiversité.

Des signes encourageants

Si l’officialisation du consortium marque une étape décisive, les premiers résultats sont déjà visibles. Parmi les signes encourageants, les experts saluent le retour de la loutre(espèce protégée) dans le Lez, un indicateur fort de la qualité retrouvée des milieux aquatiques. « C’est un signe que les efforts conjoints de recherche, de suivi et de médiation portent leurs fruits », se félicite un scientifique.

L’ambition dépasse toutefois ce succès symbolique. « On a une action résolue en matière de recherche et d’appui scientifique, on y consacre 15 millions d’euros pour travailler avec nos partenaires », rappelle le délégué de l’OFB. L’objectif est de produire des connaissances robustes, utiles à l’État, aux collectivités et aux acteurs locaux, mais surtout d’améliorer la qualité de la biodiversité à Montpellier.

Mais au-delà de la recherche, la médiation reste centrale. « On ne luttera pas contre la pollution lumineuse tant qu’on n’aura pas fait comprendre que les espèces sont impactées par la lumière et les cycles nocturnes », explique un intervenant. Pour l’OFB, « ces questions de médiation écologique sont au cœur de nos activités. On va travailler sur des récits » afin de rapprocher citoyens et biodiversité, ce qui engendrera de meilleurs effets sur l’environnement.

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