La Polynésie, un « territoire d’expérimentations de la transition écologique »

Le président de la Polynésie qui poursuit sa mission à Paris a rencontré lundi en fin de journée Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, pour formaliser la convention cadre qui devrait être signée d’ici la fin de l’année et permettre de débloquer des crédits pour favoriser la transition énergétique au fenua.EnvironnementPublié le 06/10/2020 à 9:56 – Mise à jour le 06/10/2020 à 10:18Lecture 4 minutes

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Le Président Edouard Fritch, avec le président de l’Assemblée de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, les parlementaires Teva Rohfritsch et Maina Sage, et le ministre Yvonnick Raffin, ont été reçus, lundi, par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.

Lors de cette rencontre, le Président Fritch a rappelé le partenariat stratégique unissant le Pays et le ministère de la transition écologique, matérialisé par la convention de 2009 relative au développement durable. Cette feuille de route fera l’objet d’une prochaine actualisation pour y intégrer notamment les axes de la stratégie bas carbone et les préoccupations environnementales des communes.

(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

Aires marines gérées, classement des Marquises à l’UNESCO, préservation des ressources, biosphère des Australes, terres polluées de Hao, autant de sujets sur lesquels la ministre s’est déclarée ouverte au dialogue dans la perspective de solutions partagées et pragmatiques. Sur la question des compétences environnementales dévolues aux communes via le Code général des collectivités territoriales, le Président a tenu à exprimer l’inquiétude des élus locaux quant à l’atteinte des objectifs, en particulier en matière d’assainissement et de gestion des déchets.

De plus, le Président a souhaité sensibiliser la ministre sur l’intérêt de finaliser le programme de construction et de rénovation des abris de survie. Ceux-ci servent à faire face au risque de submersion des atolls en cas de matérialisation d’un risque naturel majeur et sur la nécessité de protéger les populations résidant sur ces espaces vulnérables. Convaincue de la nécessité d’offrir à chaque citoyen français un niveau de protection adapté aux enjeux du réchauffement climatique, la ministre s’est engagée à identifier le meilleur vecteur de financement pour les structures para-cycloniques aux Tuamotu.

Enfin, le Président a développé les axes majeurs du plan de transition énergétique de la Polynésie française, appelant l’attention de la ministre sur la situation des îles dont l’approvisionnement en hydrocarbures alourdit considérablement le bilan financier et environnemental du Pays. Un point sur l’investissement dans les énergies renouvelables, notamment les projets de fermes solaires, a également été développé.

Pour accompagner efficacement le Pays, la ministre a proposé de s’entendre sur les termes d’une convention spécifique, dédiée à la transition énergétique, intégrant notamment la mise en place d’indicateurs communs pour partager les mêmes éléments de diagnostic. Barbara Pompili a montré sa volonté de faire de la Polynésie « un territoire d’expérimentations de la transition écologique » : « Cette convention cadre va permettre un partenariat dans de nombreux domaines du développement durable, et nous allons travailler sur une convention sur l’énergie pour justement travailler avec la Polynésie sur une transition énergétique qui s’orienterait vers les énergies renouvelables par exemple, qui ont un potentiel de développement énorme sur votre territoire. (…) Le président Fritch sait que je suis à ses côtés pour l’aider à faire de sa Polynésie et de notre Polynésie un territoire d’expérimentations de la transition écologique » a explique Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique.(Crédit photo : Présidence de la Polynésie française)

Remerciant la ministre de son accueil et de son écoute, Edouard Fritch l’a invitée à se rendre prochainement en Polynésie française pour y signer la future convention-cadre relative à l’environnement et, surtout, mieux appréhender les caractéristiques et spécificités de la Polynésie.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *