Guerre en Ukraine. La centrale de Zapporijjia de nouveau déconnectée du réseau…

Une fois de plus, la centrale nucléaire de Zapporijjia a été déconnectée du réseau électrique Alors que l’attention est toujours tournée vers la centrale nucléaire de Zaporijjia, Recep Tayyip Erdogan a proposé à Vladimir Poutine la médiation de la Turquie pour tenter de résoudre la crise.

Ce samedi 3 septembre marque le 192e jour de la guerre en Ukraine, alors que la Russie l’a envahie le 24 février dernier. Cette journée a aussi été marquée par les obsèques de Mikhaïl Gorbatchev, dernier président de l’Union soviétique mort mardi 30 août, auxquelles Vladimir Poutine n’a pas participé.

La centrale de Zapporijjia déconnectée du réseau

La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes, a « de nouveau perdu la connexion » au réseau électrique, a annoncé samedi dans un communiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont des experts se trouvent sur place. La dernière ligne encore en fonctionnement « a été endommagée », a expliqué l’AIEA, rappelant que les trois autres avaient été « perdues précédemment pendant le conflit ».

Cet incident est survenu « après de nouveaux bombardements dans la zone », selon les informations fournies par les autorités ukrainiennes à l’instance onusienne. Le site continue cependant à fonctionner « grâce à une ligne de secours », précise l’AIEA.

La situation sur le terrain ce samedi 3 septembre 2022. | INFOGRAPHIE OUEST-FRANCE

Le 25 août déjà, la centrale, la plus grande d’Europe, avait été totalement déconnectée du réseau ukrainien pour la première fois dans son histoire, avant d’être reconnectée.

La main tendue d’Erdogan à Vladimir Poutine

Recep Tayyip Erdogan a proposé, samedi 3 septembre, à son homologue russe Vladimir Poutine la médiation de la Turquie pour aider à résoudre la crise autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes.

Lors d’un entretien téléphonique entre les deux hommes, « le président Erdogan a déclaré que la Turquie peut jouer un rôle de facilitation sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, comme elle l’a fait pour l’accord sur les céréales » dont les exportations étaient bloquées par la guerre, a indiqué la présidence turque dans un communiqué.

Cette déclaration intervient deux jours après l’inspection du site par l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). Son directeur Rafael Grossi, avait dit avoir constaté que « l’intégrité physique » de la centrale avait été « violée à plusieurs reprises », soulignant que c’était « quelque chose qui ne peut pas continuer à se produire ». Il n’avait cependant pas nommé la partie responsable, alors que Russes et Ukrainiens s’accusent mutuellement depuis des semaines de bombardements sur le site.

La Turquie entretient de bonnes relations tant avec Moscou que Kiev. Si Ankara a fourni à l’Ukraine des drones militaires, elle a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine.La France peut-elle se passer du gaz russe ?Débattez !

L’UE se dit prête à résister à une coupure de gaz russe

L’Union européenne est « bien préparée » en cas d’arrêt total des livraisons de gaz russe. C’est ce qu’a affirmé le commissaire européen à l’Economie Paolo Gentiloni, samedi 3 septembre. « Nous sommes bien préparés à résister à l’utilisation extrême de l’arme du gaz par la Russie », a-t-il déclaré devant la presse dans le cadre du forum économique organisé par The European House – Ambrosetti à Cernobbio, sur le lac du Côme, en Italie.

« Nous n’avons pas peur des décisions de Poutine, nous demandons aux Russes de respecter les contrats, mais s’ils ne le font pas, nous sommes prêts à réagir », a-t-il souligné.

Le géant russe Gazprom a annoncé vendredi que le gazoduc Nord Stream, reliant la Russie au nord de l’Allemagne, qui devait reprendre du service ce samedi après une interruption de trois jours pour des opérations de maintenance, serait finalement « complètement » arrêté jusqu’à la réparation d’une turbine, sans préciser de délai.

Moscou réagissait ainsi à la décision annoncée vendredi par les pays du G7 de viser la manne énergétique de la Russie en convenant de plafonner le prix de son pétrole.

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