l’agrovoltaisme: une nouvelle solution?

Le foncier en France n’est pas extensible . Multiplier l’installation d’énergie renouvelable dont du solaire est donc un casse tête, jusqu’au moment où il fût proposer aux agriculteurs de recouvrir les récoltes ou les paturages par des panneaux solaires, à la fois ombrelles et production. Levée de bouclier. A l’évocation du process, la FNSEA et les jeunes agriculteurs se manifestaient bruyamment. Puis les choses se tassent, le silence revient. Pourquoi? Simplement parce que l’on se parle et qu’on s’écoute . A la réunion depuis longtemps grâce aux innovations d’AKUO terres et serres s’habillent de panneaux solaires . Dans les Alpes, des éleveurs assez pauvres , après l’avoir testé se réjouissent de l’innovation. On en est même à un perfectionnement des techniques avec des expériences de l’INRAe qui teste des panneaux verticaux dans les patûres.

Mieux voilà que des viticulteurs des PO en sont à leur deuxième récolte sous ombrelles , les panneaux photovoltaïques ayant été conçus en fonction de la taille des machines et l’écartement des pieds de vigne , et ils sont plus que satisfaits . En lien avec eux ENGIE se lance alors dans la phase industrialisation

COMMUNIQUE: (Aline Chapulliot parle au nom d’ENGIE et Thierry Mothe au nom des Vignerons Indépendants)

Thierry Mothe: « Le domaine de Nidolères à Tresserre dans les Pyrénées-Orientales, adhére à no-tre organisation. Il a été précurseur mondial dès 2018, en installant sur 4,5 ha de vignes des panneaux solaires en persienne. Le retour d’expérience de Pierre Escudié, à la tête du domaine de Nidolères, est donc très précieux, concernant notamment les bénéfices agronomiques qu’il a pu constater sur sa vigne. Il en est à sa deuxième vendange sous panneaux et fait état d’un très bon rendement, d’une amélioration de la qualité des raisins et d’une meilleure maîtrise du degré d’alcool (- 1 degré enregistré). Le pilotage des panneaux solaires est, selon lui, un vrai atout d’une part pour protéger la vigne des aléas climatiques en diminuant par exemple l’impact des gels tardifs, des gelées blanches de printemps…d’autre part pour gérer l’ensoleillement au plus près des besoins de la plante. 
 Aline Chapulliot, quelles démarches faut-il suivre pour mettre une installation photovoltaïque sur son exploitation ? ENGIE Green est à la disposition des vignerons. Quelques échanges sur les caractéristiques de l’exploitation, les pratiques culturales, les enjeux climatiques locaux et une visite de l’exploitation nous per- mettent de conclure sur la faisabilité d’un projet agrivoltaïque. Plusieurs mois sont ensuite dédiés aux études techniques et à l’évaluation des bénéfices agronomiques attendus puis une demande de permis de construire est déposée.
 Thierry Mothe, la priorisation du bénéfice agronomique face à la production électrique fait-elle figure d’enjeu majeur selon vous ? L’objectif de tout vigneron est de pouvoir prendre soin de sa vigne, récolter le fruit de son travail, en l’occurrence le raisin, pour élaborer ses vins. Tous les outils ou procédés qui peuvent y contribuer, dans le respect de la vigne et du sol, sont à prendre en compte et à expertiser. Donc oui, le bénéfice agronomique est, pour nous, prioritaire face à la production d’électricité. Cette orientation, partagée par ENGIE Green, a d’ailleurs été déterminante dans la conclusion de notre partenariat.
Aline Chapulliot, comment envisagez-vous votre rôle d’énergéticien aux côtés des vignerons  Avec l’agrivoltaïsme dynamique nous proposons un nouvel outil pour les vignerons pour contribuer à leur adaptation au changement climatique. La répartition des rôles est très claire ; Chaque projet demande d’abord une collaboration étroite entre le vigneron et l’énergéticien pour concevoir le projet apportant le plus grand service à la culture. Puis la construction, le financement et l’exploitation de l’ouvrage sont à la charge d’ENGIE Green. Notre partenaire Sun’Agri  qui a développé la solution assume le pilotage des panneaux pour le vigneron. Et bien sûr le vigneron reste l’acteur principal en exploitant ses vignes ! 
 Thierry Mothe, qu’attendent Les Vignerons Indépendants de France du partenariat signé avec ENGIE Green ? Comment allez-vous, concrètement, le mettre en place  À travers ce partenariat national, nous sommes heureux de pouvoir nous appuyer sur l’expertise d’ENGIE Green pour compléter, avec l’agrivoltaisme dynamique, la « boite à outils » à disposition des Vignerons Indépendants, pour faire face au changement climatique et maintenir la production viticole. Et si cela participe également à la production d’énergies renouvelables, alors c’est doublement gagnant (…)! Le fait qu’un vigneron de notre réseau, Pierre Escudié du do- maine de Nidolères, soit équipé depuis 5 ans et renouvelle l’opération sur une autre parcelle, facilitera grandement cette communication par son retour d’expé-rience et sa capacité à répondre aux interrogations des vignerons. »

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