Fukushima : de nouvelles images dévoilent les dégâts et débris radioactifs dans l’un des réacteurs

Des images inédites permettent d’observer les dégâts provoqués par l’accident nucléaire de Fukushima provoqué par le tsunami du 11 mars 2022, au Japon.

Voir en plein écranOuest-France  avec AFP.Publié le 05/04/2023 à 13h51Abonnez-vous

De nouvelles images filmées par un robot à l’intérieur d’un réacteur dévasté de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (Nord-Est du Japon) ont révélé des dommages importants dans ses fondations et une grande quantité de débris radioactifs.

Au cœur du réacteur n°1

Tokyo Electric Power (Tepco), l’opérateur de la centrale en cours de démantèlement, a publié mardi 4 avril des extraits de ces images prises à l’intérieur du réacteur n°1, l’un des trois dont les cœurs étaient entrés en fusion en 2011 après un séisme suivi d’un gigantesque tsunami.

Une image prise sous l’eau par un robot de la partie inférieure de la fondation intérieure du piédestal du réacteur no. 1 à la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima Daiichi dans la ville d’Okuma, préfecture de Fukushima. | AFP PHOTO / TEPCO

« Il y a des zones que nous n’avons pas pu voir » à l’intérieur de ce réacteur, mais les dégâts sont probablement « étendus sur beaucoup d’endroits », a déclaré un responsable de Tepco lors d’un point de presse. La vidéo a notamment montré des murs en béton ébréchés exhibant leur armature en acier et des débris empilés sur un demi-mètre de hauteur.

Une image prise sous l’eau par un robot de la partie supérieure de la fondation intérieure du piédestal du réacteur no. 1 à la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima Daiichi. | AFP PHOTO / TEPCO
Une tâche colossale pour décontaminer et démanteler Fukushima Daiichi

Ces images illustrent une nouvelle fois la tâche colossale que représentent la décontamination et le démantèlement de Fukushima Daiichi, qui doit encore durer des décennies.

Une image prise sous l’eau par un robot d’une coupe transversale du piédestal du réacteur no. 1 à la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima Daiichi dans la ville d’Okuma, préfecture de Fukushima. | AFP PHOTO / TEPCO

Dans les réacteurs 1 à 3, le combustible et d’autres matériaux ont fondu lors de la catastrophe puis se sont solidifiés en débris hautement radioactifs. L’extraction de ces déchets ne pourra ainsi être réalisée que par des robots pilotés à distance. Mais le démarrage de cette opération extrêmement complexe a pris du retard, du fait de la pandémie et de difficultés techniques.

« À cause des niveaux de radiation élevés au sein des réacteurs, je comprends que les robots utilisant des semi-conducteurs ne fonctionnent pas aussi bien » que prévu, a déclaré lundi 3 avril lors d’une conférence de presse le gouverneur du département de Fukushima, Masao Uchibori.

Le gouverneur a demandé à Tepco de mener de nouveaux tests de résistance anti-sismique de la centrale, alors que ses administrés s’inquiètent d’une aggravation de la situation sur le site si une nouvelle catastrophe naturelle de grande ampleur se produisait.

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