Le donut aura t il la peau du rapport meadows? La ville de Bruxelles s’y essaie

Depuis les années 70, les experts écologistes, naviguaient avec les modèles et conseils que l’équipe réunie par Meadows avait livré à travers le fameux rapport considéré comme la bible du développement durable. Mais voilà que de brillants économistes à Bruxelles se livrent à une nouvelle vision révélée par un schémas fournit par l’économiste d’Oxford Kate Raworth dans le document d’Oxfam A Safe and Just Space for Humanity et élaboré dans son livre Doughnut Economics: Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist.: LE DONUT

Comme son nom l’indique la référence est celle du fameux dessert américain composé d’un beignet rond coupé en deux , fourré ou non , avec un trou au milieu. Le modèle situe les activités économiques à l’intérieur de deux bornes le beignet du fond représenterait le plancher social et la rondelle du dessus le plafond planétaire. Les limites planétaires, seuils de déstabilisation des écosystèmes, ne doivent pas être franchies sous peine de compromettre toute possibilité future de prospérité équilibrée et partagée (c’est le « plafond écologique »).

plancher social (les ODD) : eau, nourriture, santé, education, revenu et travail, paix et justice, équité , égalité des genres, logement, réseaux, energie. Plancher écologique: changements climatiques, acidification des océans, pollution de l’air, perte de la biodiv, disparition des terres agricoles, raréfaction de l’eau potable; pollution chimique……Une économie est considérée comme prospère lorsque les douze fondements sociaux sont réunis sans dépasser aucun des neuf plafonds écologiques.

D Martin Ferrari

Mettre en œuvre cette vision holistique implique de respecter certains principes : viser une prospérité soutenable plutôt que la croissance du produit intérieur brut (PIB) ; penser l’économie comme un système emboîté dans d’autres systèmes ; représenter l’humain plus fidèlement que ce que propose sa caricature d’homo economicus ; concevoir des entreprises distribuant la valeur créée et régénérant les écosystèmes ; devenir agnostique vis-à-vis de la croissance (Raworth, 2018).

Depuis quelques années, des gouvernements locaux et des groupes de citoyens ou d’ONG se sont approprié cette vision d’une économie plus juste et régénérative. L’équipe du projet « Brussels Donut » (sous l’impulsion de la Région de Bruxelles-capitale) a un objectif : donner à la vision Donut les moyens concrets de déployer son potentiel de transformation dans la région bruxelloise.

COMPLEMENT VU PAR WIKIPEDIA/

Le 7 avril 2020, après avoir commandé en 2015 une étude sur la mise en œuvre d’une économie circulaire, le conseil de la ville d’Amsterdam déclare fonder sa stratégie sur ce modèle économique, en lien avec Kate Raworth et son équipe, pour « rendre l’économie de la ville totalement circulaire d’ici 2050 en commençant par réduire de moitié l’utilisation des matières premières en 10 ans »4,5. L’une des illustrations de cette stratégie est la création du quartier résidentiel Strandeiland (nl) (« île de la plage »), composé de 80 000 logements, à travers le choix des matériaux et la présence de 40 % de logements sociaux4. La construction du quartier pourrait débuter en 2023.

Le « Donut » et ses indicateurs montrant dans quelle mesure les plafonds écologiques sont dépassés et les fondements sociaux ne sont pas encore atteints.

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