Dès le 20 sept en salle « ACIDE », à voir absolument

article du HuffPost: Just Philippot signe un film catastrophe proche de l’actualité, avec Guillaume Canet et Lætitia Dosch en tête d’affiche.Par Albane Guichard

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BONNE PIOCHE CINÉMA / PATHÉ FILM / FRANCE 3 CINÉMA / CANÉO FILMSDans « Acide », les personnages joués par Guillaume Canet, Patience Munchenbach et Laetitia Dosch doivent fuir leur domicile et deviennent des réfugiés climatiques en France.

CINÉMA – Inondations en Grèce et en Libye, typhon à Hong Kong et… nuages de pluies acides en France. Cette dernière catastrophe naturelle est (pour l’instant) fictionnelle mais le film Acide résonne tristement avec l’actualité. Avec son long-métrage, en salles ce mercredi 20 septembre, le réalisateur français Just Philippot veut faire réfléchir (et frémir) face à l’urgence climatique.

Guillaume Canet et Lætitia Dosch jouent un couple divorcé, parents de la jeune Selma, 15 ans (Patience Munchenbach). Tous les trois tentent de survivre à une catastrophe climatique dévastatrice. Des nuages de pluie acide s’abattent sur le haut de la France et les gouttes brûlent tout sur leur passage : la végétation, les animaux, la carrosserie des voitures, et évidemment la peau.

Pendant 1 heure 40, Acide suit la course contre la montre de cette famille qui cherche à tout prix un abri, mais qui est toujours rattrapée par cette pluie mortelle. Sur le papier, c’est un film catastrophe comme il y en a déjà eu beaucoup. Mais Acide frappe fort par son réalisme.

Le réalisme angoissant dans Acide

Just Philippot n’a pas employé de gros effets spéciaux ou d’explosion spectaculaire comme dans les superproductions américaines. Le film est angoissant car le spectateur n’a presque aucun effort à faire pour s’imaginer à la place des personnages et pourrait bien se dérouler en 2023.

L’histoire démarre en pleine canicule au mois de mars vers Arras, dans un contexte de crise économique. Michal, joué par Guillaume Canet, est sous contrôle judiciaire après un violent affrontement avec des CRS dans son usine pendant une grève.

Les scènes montrant des réfugiés climatiques qui fuient leur domicile, valise à la main, rappellent celles que l’on voit déjà au Bangladesh ou au Pakistan. L’eau, devenue toxique, est une denrée rare, et l’État met en place un confinement.

Une jeunesse condamnée

Comme un exemple de la jeune génération née avec l’urgence climatique, Selma est forcée de grandir trop vite. Au début du film, elle regarde avec inquiétude les chaînes d’information en continu qui alertent sur ces nuages acides en Amérique Latine. Son père préfère éteindre la télévision.

Même s’ils font tout pour la protéger une fois la catastrophe arrivée, les parents de Selma sont impuissants face à la gravité de la situation. Certaines scènes du film apportent une lueur d’espoir en montrant cet amour parental, qui pousse parfois au sacrifice.

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BONNE PIOCHE CINÉMA / PATHÉ FILM / FRANCE 3 CINÉMA / CANÉO FILMSDans une course contre la montre, et contre les nuages, la famille doit trouver un abri.

Mais en dehors du noyau familial, s’il y a bien quelques scènes d’entraide et de solidarité, il y a surtout beaucoup de comportements violents et égoïstes. Pour survivre, certains adoptent la règle du chacun pour soi et refusent d’ouvrir leur porte. Acide met en scène un scénario aussi catastrophique pour la planète que pour la société.

Le tournage écoresponsable voulu par le réalisateur d’Acide

Dans son premier long-métrage, La Nuée, sorti en 2020, Just Philippot mélangeait déjà drame social et film apocalyptique en racontant l’histoire d’une agricultrice en faillite, qui se lançait dans l’élevage de sauterelles.

Avec Acide, il alerte sur l’urgence climatique, devant comme derrière la caméra. Lors du Festival de Cannes, où le film a été présenté hors compétition, il a reçu le prix Ecoprod France qui récompense depuis 2022 les longs-métrages produits de la manière la plus écoresponsable possible.

L’empreinte carbone du film, et des équipes de tournage, a été réduite au maximum. Et même si la nature apparaît complètement détruite à l’écran, le réalisateur a privilégié des effets visuels numériques pour préserver les lieux de tournage, non pas des pluies acides, mais bien de l’impact de l’homme.

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