Guyane encore: vu sur Outremer 1°:La marche pour le désenclavement de la Guyane cherche des solutions pour son organisation

Si la population guyanaise occupe la zone littorale qui lui a été dévolue , elle s’établit aussi de plus en plus les bordures de ses fleuves . La suppression d’Air Guyane vient mettre en péril cette récente occupation. Comment circuler dans ce vaste territoire? Comment assurer une organisation globale et équitable de la Guyane? Comment relier le sud du département/région aux instance décisionnelles à Cayenne? Les organisateurs de la marche pour le désenclavement avaient alerté sur cette question et demandaient une réflexion Nationale sur le sujet . ILs sont surpris par le brusque arrété qui vient de supprimer Air GUyane.

Comment poursuivre cette marche s’il devient impossible de rapatrier les élus vers Cayenne? Cette situation rend indispensable un retour sur l’histoire et la géographie de ce département français d’outre mer .

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La Guyane vue du ciel
©JM

Emma Chevaillier • Publié le 1 octobre 2023 à 12h09

Le collectif Apachi fait appel aux autorités pour assurer le bon déroulement de la marche pour le désenclavement de la Guyane. Celle-ci doit partir de Maripasoula le 17 octobre et arriver le 21 à Saül. Sans avion pour rapatrier les élus et membres du collectif, l’organisation de cette mobilisation est en difficulté.

Faire entendre la voix des 30 000 habitants des communes isolées. C’est l’objectif de la marche pour le désenclavement de la Guyane, qui doit se tenir entre le 17 et 21 octobre. Le collectif Apachi, présidé par Philippe Dekon, souhaite mettre élus, associations et citoyens autour de la table pour réfléchir à des solutions pérennes.

Or l’arrêt définitif des liaisons Air Guyane vient mettre à mal ce projet. Le collectif souhaiterait pouvoir rapatrier les élus et marcheurs après cette mobilisation. « Nous faisons appel aux collectivités pour rapatrier les personnes qui veulent aller à Saul, que ce soit les politiques comme les citoyens » appelle Philippe Dekon.

Trouver un accord

Alors que la préfecture et la Collectivité Territoriale de Guyane ont annoncé mettre en place une délégation de service publique pour le transport des habitants – dans certaines conditions – le collectif souhaite trouver un accord sur le long-terme.

« Nous n’allons pas à Saul pour pique-niquer. Nous souhaitons trouver un accord et des engagements clairs sur le désenclavement de la Guyane. Il faut l’inscrire dans le budget et faire un plan pluriannuel » estime Philippe Dekon.

Selon lui, les dessertes aériennes ne suffisent pas pour désenclaver les communes guyanaises. « Cette marche est un symbole. On veut montrer qu’il existe une piste qui relie Maripasoula à Saul, en passant par Bélizon. On ne peut pas faire reposer le désenclavement sur une seule compagnie. Cela ne peut pas marcher, donc nous appelons à désenclaver le territoire par la voie terrestre. »

Assurer la continuité territoriale

Philippe Dekon estime que la Guyane ne bénéficie pas suffisamment de moyens pour assurer la continuité territoriale. « La continuité territoriale : c’est la compétence de l’Etat ! Ce sont les millions qui sont donnés à la Corse et qui ne sont jamais donnés à la Guyane. Et on peut se poser la question : pourquoi cette différence de traitement ? Donc l’Etat doit venir à la table.« 

Si la marche ne peut s’organiser de Maripasoula à Saül, Philippe Dékon assure pencher sur un plan B, qu’il dévoilera prochainement. Le collectif Apachi organise également les Etats généraux du désenclavement le 28 et 29 octobre prochain.

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