voyage presse AJE Guyane, suivre avant départ

UN programme très chargé et des dossiers qui vont nous tenir en haleine. Concernant la déforestation , les crédits carbone, la compensation : suivre le webinaire AJE du 3 octobre avec Alain Kersenty.

Concernant l’Hydrogène : la CEOG piétine. Lire l’analyse de Mikaa Mered (sciences Po): « On parle de plus en plus #hydrogène. Pas un jour sans une annonce : accord, partenariat, étude, nouveau hub, hydrogen valleys, gigatonnes, premier ceci, lancement cela…OK, mais lorsqu’on dépasse la communication de façade et les biais de confirmation, on observe que c’est plutôt l’attentisme qui règne…Comme l’a souligné le « Global Hydrogen Review 2023 » de l’International Energy Agency (IEA) publié cette semaine, en 2022-2023, la filière n’atteint pas ses objectifs et les facteurs de ralentissement sont nombreux. Au premier chef, la source du problème est le soutien politique — pour 3 raisons, essentiellement :

1) Les stratégies et feuilles de route nationales H2 pullulent (59 pays à ce jour), mais quasiment aucune n’est à la hauteur du potentiel de marché de la filière ;

2) Des administrations trop lentes à créer les conditions réglementaires et de permitting nécessaires pour créer de la lisibilité à long terme et accélérer les projets ;

3) Des politiques de soutien qui favorisent beaucoup trop l’offre au détriment des usages et des infras et, de ce fait, créent plus d’illisibilité que de certitudes à horizon 2030.

❌ La conjonction de ces facteurs fragilise les investisseurs qui, bien qu’attirés par l’opportunité de concilier climat, bonne image et profits, sont de plus en plus frileux parce qu’ils ne voient pas comment écouler les millions de tonnes d’hydrogène qu’ils pourraient financer d’ici 2030, faute de soutien équivalent et d’infras pour dérisquer la demande en même temps que l’offre…

❌ Conséquence : parce qu’on subventionne des GW de production d’un côté pour uniquement quelques MW de consommation de l’autre, de nombreux projets d’augmentation des capacités de manufacture d’électrolyseurs et piles à combustibles sont ralentis en prévision d’une surcapacité de production à court terme par rapport au rythme de déploiement possible…

❌ Ce qui génère, d’une part, un allongement des délais de livraison (qui pénalise les projets déjà lancés ou tout juste arrivant au stade de la Décision Finale d’Investissement), et d’autre part, une perspective d’augmentation des prix (qui pénalise les projets au stade pre-FEED ou FEED, c’est-à-dire au stade ingénierie/design)…

Bien sûr, quelques investisseurs et fonds souverains tirent néanmoins leur épingle du jeu (n’est-ce pas, Hy24 😜?), sur des chaînes de valeur dites « sans regret » (acier, maritime, SAF…).

Toutefois, même des connaisseurs de la filière préfèrent attendre… et tant pis si ça retarde au final la décarbonation des industries les plus polluantes… Bref, c’est du perdant-perdant.

Thomas Blosseville m’avait interrogé pour GreenUnivers début Septembre à ce sujet (merci 😉). Le rapport de l’IEA de cette semaine va dans le même sens que nos conclusions.

Pour les plus curieux.ses, notre interview est dispo ici ➡️ https://lnkd.in/eYpnAP7A

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