eau bien commun: gestion privée ou publique

Un débat se poursuit .

Il est à nouveau le coeur des échanges à Bali au forum mondial de l’eau et nous y reviendrons . En attendant deux infos: la table ronde que nous avons conduite dans le cadre du colloque que nous organisions le 19 Mars salle Rabelais à Montpellier sur territoire(s) d’eau: ihttps://www.dailymotion.com/video/x8vg23i (attention démarre par une pub d’1à 3′ politique de daily motion)

et le papier d’Ouest France ci- joint:

« Gérer publiquement un bien commun »

Depuis une décennie, de nombreuses collectivités « remunicipalisent » leurs services d’eau. C’est notamment le cas de la Métropole de Lyon qui a repris la gestion publique de la production et la distribution de l’eau potable depuis janvier 2023. «  Ce choix a été guidé par une volonté de gérer publiquement un bien commun où l’intégralité de la recette sert des intérêts communs et aucun profit n’est versé à des actionnaires » affirme Anne Grosperrin, vice-présidente de la Métropole de Lyon.

Résultat de cette décision, la métropole a récemment voté pour l’instauration d’une tarification sociale et écologique de l’eau potable. La facture des usagers sera plus élevée pour ceux qui utilisent plus de 180 m³ par an, et moins chère pour les plus sobres. « Nous avons aussi prévu un versement eau solidaire pour les foyers les plus modestes pour que la facture ne dépasse pas 3 % de leurs revenus annuels », précise Anne Grosperrin.PUBLICITÉPâtes complètes au saumon de NorvègeVoir +Nous vous proposons des recettes pour tous les goûts. Avec le saumon de Norvège vous pouvez tout faire !Inspired by 

«  Nous pensons que la clé d’une bonne gestion de l’eau repose sur une plus grande sobriété et une meilleure répartition des usages souligne l’élue. Les grandes sociétés sont promptes à vendre des services très chers et laissent penser que les solutions aux problèmes sont toujours techniques » , déplore-t-elle.

« On a un meilleur rapport qualité-prix qu’en régie »

«  Le sujet de la tarification de l’eau reste toujours une décision de la ville », se défend Tristan Mathieu, directeur RSE de Veolia qui alimente un Français sur trois en eau potable. «  On ne cesse d’innover, on est agiles et compétitifs grâce notamment à une mutualisation de nos moyens humains et techniques sur le millier de services d’eau que nous gérons en France. Résultat : on a un meilleur rapport qualité-prix qu’en régie avec 83 % de rendement sur le réseau Veolia, soit 5 points de plus que la moyenne nationale (c’est-à-dire moins de fuites, NDLR) » ,argumente-t-il encore.

« Plus les problèmes seront complexes, plus on aura besoin des entreprises privées pour gérer la ressource. » Jusqu’à une certaine limite. L’Australie en fait les frais. Dans le pays, l’eau est devenue une matière première comme les autres qui se vend sur les marchés financiers. Mais ce commerce de l’or bleu se fait notamment au détriment de petits fermiers qui n’ont plus les moyens de l’acheter.

Ce scénario n’est pas envisagé en France. «  Ce qui compte, c’est le cahier des charges : quels objectifs sont fixés et avec quels contrôles », arbitre Régis Taisne, directeur du cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR).

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