Point d’étape : les ecolos à Montpellier

Au moment où se déroule à Paris le congrès d’EELV et que sont prises les décisions de l’avenir du parti écolo, à Montpellier ça coince. Petit retour sur images.

Juillet 2019: L’équipe Roumegas fait passer au sein du parti l’idée d’un rassemblement des écologistes (suite aux succès des différentes marches climat: les 300 adhérents d’EELV ne peuvent représenter cette masse sensibilisée à l’urgence de la transition écologique, les attentes de la TE sont donc hors du parti). A peu prés à la même date sort un sondage qui donne 22% au maire sortant et 20% aux écologistes. La 7° ville de France pourrait devenir écolo. Trois villes en France entrent ainsi sous les radars nationaux et européens. A cette époque également au sein d’EELV sont décidés l’organisation de primaires pour désigner la tête de liste des municipales, les prémices d’un programme, la mise en place d’une équipe chargée de veiller au respect d’une charte qui, parmi d’autres principes, décide l’indépendance du mouvement, la non alliance avec des partis quelqu’ils soient.

Le 12 Octobre ont lieu les primaires. Clotilde Ollier ancienne maire de Murles est élue à la surprise générale avec 40 voix d’avance sur Jean Louis Roumegas. Mais un retour sur les votants dévoile un bourrage des urnes de dernière minute par plus d’une centaine de militants PS qui ont par ailleurs leur candidat. Une tribune est alors rédigée et diffusée largement sous le titre « nous sommes inquiets pour l’écologie à Montpellier« . Elle dénonce les alliances qui ramènent le mouvement écolo à l’époque « pastèque » tant décriée et les « magouilles politiciennes » dont ne veulent plus les citoyens . Suit une bataille dans la presse: l’étonnement de Jean Louis Roumegas candidat malchanceux de ces primaires dites « truquées » est fortement relayée. Dans la Gazette, le maire de Montpellier y va de son témoignage concernant la pratique courante du PS de bourrer les urnes. Bref.

Une nouvelle étape se construit. Jean Louis Roumegas ne peut accepter les alliances contraires aux décisions majoritaires du mouvement en Juillet. Il sait qu’EELV tardera à éclaircir la situation. Reste une seule possibilité , y aller .

Pour l’instant d’ailleurs  le rassemblement ne prend pas du côté Ollier. Seuls les dépités de la France Insoumise en désaccord sur l’alliance nationale avec « Nous sommes » l’ont rejointe; quant au programme il reste limité à cette alliance électoraliste contre la gare Sud de France ( certes très mal relayée au centre de Montpellier, mais desservant  la fameuse ligne LGV nécessaire à l’aménagement du territoire occitan), à la plantation d’une forêt ceinture urbaine alors que les terres protégées d’urbanisation devraient être confiées aux agriculteurs pour une autonomie alimentaire renforcée de la métropole  et à un plan vélo déjà adopté. Peut on réellement parler pour  l’instant de programme?…

Certes les écolos partiront divisés, mais n’est ce pas répondre mieux ainsi à cette volonté citoyenne d’être représentée au delà des vieilles alliances? A suivre……

Dominique Martin Ferrari

 

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