cabillaud, morue, doguette….. un seul et même poisson en voie de disparition

La leçon de Saint Pierre et Miquelon a été prise en compte durant deux ans, puis la pêche et la surpêche ont repris en mer du Nord. Aujourd’hui la mer de Barents est vidée de son cabillaud

Après deux baisses successives de 20 %, le Tac de cabillaud de la mer de Barents descend sous les 600 000 tonnes. (Photo : Kjartan Maestad/IMR)

Après deux baisses successives de 20 %, le Tac de cabillaud de la mer de Barents descend sous les 600 000 tonnes. (Photo : Kjartan Maestad/IMR)

Le cabillaud de la mer de Barents à son plus bas niveau depuis 2009

Le groupe conjoint de chercheurs russes et norvégiens propose un maximum de 566 784 tonnes de total autorisé de captures (Tac) pour 2023 en mer de Barents.

Ce niveau, qui est 20 % inférieur aux recommandations de l’année dernière (elles-mêmes en baisse de 20 % par rapport à celles pour 2021), est le plus bas depuis 2009. Il est très loin du record d’un million de tonnes qui avait été atteint en 2013, ce qui confirme la baisse de ce stock depuis 2017. La commission mixte de pêche russo-norvégienne devra entériner ces niveaux d’ici la fin de l’année.

« La population de cabillaud diminue, mais nous pensons qu’elle se stabilisera si nos recommandations sont suivies », a indiqué Bjarte Bogstad, chercheur à l’Institut norvégien de recherche marine (IMR). Les chercheurs estiment que le stock de reproducteurs, qui avait atteint un record de 2,3 millions de tonnes en 2013, est de 800 000 tonnes, le niveau le plus bas depuis 2008.

Une nouvelle baisse à prévoir en 2024

Les deux baisses successives de 20 % pour 2022 et 2023 sont le résultat d’une règle du plan de gestion, qui empêche de réduire le Tac de plus de 20 % par an. Le quota devrait baisser encore en 2024, mais ce stock, un des plus importants pour les pêcheries de poisson blanc, devrait rester un des plus importants du monde.

Le groupe conjoint de chercheurs continue ses travaux malgré l’invasion de l’Ukraine et la suspension des Russes des travaux du Ciem (Conseil international pour l’exploration de la mer), la Norvège ayant fait jouer une exemption pour les stocks partagés de l’Arctique. Il a aussi donné ses recommandations pour l’églefin de l’Arctique du nord-est (170 067 tonnes, une baisse de 5 %) et, dans la même zone, pour le sébaste (66 779 tonnes en 2023 et 70 164 tonnes en 2024). Des niveaux similaires aux années 2021 et 2022.

Bernard JÉGOU

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