Le préfet maritime de la Méditerranée prend le commandement d’une Task force de l’Otan pour un an

Pour la première fois, la France prend – pour un an – le commandement d’une Task force maritime régionale de l’Otan, en Méditerranée. C’est le commandant en chef pour la Méditerranée (Cecmed), le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas, qui inaugure ce poste pour la France. L’Atlantique sera aussi concerné dans le futur.

Le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas (à droite), déjà Cecmed et préfet maritime de la Méditerranée, prendre une casquette de plus avec cette Task force régionale de l’Otan.
Le vice-amiral d’escadre Christophe Lucas (à droite), déjà Cecmed et préfet maritime de la Méditerranée, prendre une casquette de plus avec cette Task force régionale de l’Otan. | PRÉFECTURE MARITIME DE LA MÉDITERRANÉE/X

Le marin Jean-Marc TANGUY.Publié le 03/07/2025 à 14h32

C’était le 1er juillet et pourtant, cette première n’a pas fait l’objet de la moindre annonce. Depuis cette date, et pour un an, la France commande la Task force Méditerranée de l’Otan, un poste à grosses responsabilités, si d’aventure les évènements généraient des opérations d’ampleur. L’Otan détient des Task groups permanents spécialisés de frégates et de guerre des mines dans la zone, mais si la situation l’exigeait, l’alliance devrait engager plus de moyens qui nécessitent un commandement régionalisé.

C’est donc la responsabilité prise par le commandant en chef français pour la Méditerranée (Cecmed), qui succède à la Turquie. La France a déjà une expérience de ce type de responsabilités, en ayant plusieurs fois été responsable de la composante maritime de la Nato response force (NRF), mais c’est la première fois qu’un de ses états-majors de zone maritime déroche la timbale depuis la mise en place par l’Otan d’un nouveau dispositif de défense. En partie liée à la crise ukrainienne et à l’activisme de la Russie sur les frontières de l’Otan.

Contribution française en nette hausse

Cette mesure de confiance envers la France s’inscrit dans une série de premières. Elle avait déjà, il y a plus d’un an (du 5 avril au 1er juillet), pris la responsabilité d’un Task group entier, le SNMG2, pendant près de trois mois. Alors même aussi que la France n’a jamais autant contribué à l’Otan, avec une participation multipliée par quatre ces dernières années comme l’a rappelé au marin le commandement maritime allié (Marcom).

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