une liste écolo à Montpellier aux municipales
Avec l’entrée de l’écologie en politique, le fossé parfois se creuse entre les plaidoyers des ONG et les messages des parlementaires. Au fil du temps se sont développés les débats du « avec qui pour demain gouverner ?», au détriment du « Pourquoi faire ?» Et l’écologie en souffre parfois comme c’est le cas en cette période où « quelle société voulons-nous demain ? »a du mal à se définir Ce matin plutôt bonne surprise avec une conférence de presse à Montpellier en vue des municipales organisée par Les Écologistes /EELV et l’Après, pour une alternative écologiste sociale et citoyenne Les futurs candidats n’ont pas l’intention de renouveler divisions et clashs de 2020. Assis à une même table « APRES « (issu de LFI en 2024 , https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Après ndlr) et » EELV « , les futurs candidats veulent construire une alternative à Michael Delafosse. On efface les divergences et on recommence, mais cette fois après des AG qui se sont tenues en bonne et due forme, et avec un travail de concertation citoyenne pour préparer programme et choix des thématiques. La participation la veille à « l’assemblée nationale des quartiers populaires «à Séte avait rassemblé entre 300 et 400 personnes . https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/04/27/l-assemblee-des-quartiers-une-tentative-d-union-pour-enfin-peser-dans-le-debat-public_6230299_3224.html Une audience qui conforte le groupe dans sa volonté d’être la voix des plus précaires, et sur sa position par rapport au PS, divisé entre Faure (officiel) dans LFI et les mouvances comme celle de Delga ou Delafosse en recherche de pragmatisme « Pour l’instant nous ne faisons pas d’amalgame entre les situations nationales et locales » précise le député Jean Louis Roumegas . Donc pour ces candidats ce sera une adhésion à la ligne majoritaire PS dans LFI. Un choix de gouvernance qui se heurtera à des choix de programmes dont le groupe reparlera dans l’avenir, mais qui déjà font débat : on a beaucoup parlé du CSR (LFI y est favorable), il faudra revenir sur des choix énergétiques encore trop peu sollicités. N’oublions pas non plus que Montpellier a très largement développé ses relations internationales, qu’elles sont un élément majeur des programmes scientifiques en cours , pour ce qu’on nomme le process montpellierain .Or sur le plan interrnational rien n’a changé entre LFI et EELV depuis 2022, et on sait qu’il n’ y a plus d’élections purement locale .Certes les universités sont libres et sans liens avec les instances publiques mais comment se feront les arbitrages budgétaires ? A noter une véritable volonté de transparence, de co construction avec les populations « il faut des mandats clairs pour les élus, en finir avec le quant à soi, construire une ville prête à faire face aux canicules , avoir un point d’eau pour se baigner, des piscines ouvertes le soir et gratuites, éviter les ilots de chaleur, changer de logiciel» , et on notera le sourire partagé à l’évocation de la politique des jets d’eau « tous les enfants de la ville ne peuvent accéder à l’esplanade …Et seulement 20 des 113 écoles sont végétalisées » Il faudra aussi revenir sur la politique des transports : il n’est pas envisagé de revenir sur la gratuité des transports, mais une discussion s’impose avec les usagers et les salariés de la TAM car des choix budgétaires restent possibles entre la privatisation des autoroutes qui rapporte environ 4Md et les service publics.Enfin les élus doivent changer de culture , devenir de animateurs de débat plus que ceux qui imposent depuis le haut leur volonté. Certes cette concertation prendra du temps au début, mais ce temps sera gagné par une baisse des recours. Reste un débat majeur , comment construire une « sociale écologie » avec un conception démocratique adaptée comme la co construction ? Comment écrire des conventions thématiques pour tous et pas seulement pour les plus précaires ? Dominique Martin Ferrari