le conservatoire du littoral fête ses 50 ans

Pour cela, il organise une journée festive à Rochefort le 10 juillet. Elle réunira les acteurs engagés dans la préservation du littoral et sera placé sous le signe de la transmission,du partage d’expériences et de l’avenir commun.

Un demi-siècle après sa création, le modèle du Conservatoire du littoral a démontré son efficacité avec plus de 220 000 hectares protégés, soit 18 % du linéaire côtier, sur plus de 840 sites d’intérêt naturel et patrimonial. Face aux effets du changement climatique, il renforce aujourd’hui, avec ses partenaires, son action en faveur du « tiers naturel » des rivages,  pour accroître la résilience des territoires et préparer les populations aux défis environnementaux et socio-économiques à venir.

https://divergence-fm.org/podcasts/cedric-bohun-un-delegue-de-rivages-au-chevet-des-50-ans-du-conservatoire/

Le message de Bordeaux porté par les associations nationales d’élus marque l’ère qui s’ouvre. Ce message réaffirme avec force l’importance du partenariat durable entre l’État, le Conservatoire du littoral et les territoires dans la gestion, la valorisation et la protection des rivages .

MAIS…..

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Tribune – « Cinquante ans après sa création, le Conservatoire du littoral est dans la tourmente »

WikipediaPar Jean-Jacques Fresko – 9 juillet 202554

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L’organisme, qui se consacre à la sauvegarde des côtes françaises, voit ses activités menacées, entre difficultés budgétaires et mauvaises volontés politiques. Dans une tribune publiée dans Le Monde, un collectif de personnalités défend le bilan de l’établissement, plus que jamais nécessaire, selon elles, à l’heure du changement climatique. De son côté, la présidente du Conservatoire, Agnès Langevine, lance une pétition pour soutenir l’institution menacée. Pour signer, c’est ici.

Il y a cinquante ans, inquiets de l’urbanisation et de la privatisation de nos côtes, des esprits visionnaires créaient le Conservatoire du littoral pour accomplir un superbe objectif : sauvegarder le « tiers naturel littoral ». Une mission de service public qui se résume en trois verbes : « protéger, valoriser, partager ». Un mode d’action reposant dès le départ sur un partenariat fort et jamais démenti avec les collectivités territoriales. Deux principes-clés, l’acquisition foncière et l’inaliénabilité des sites, inscrivant leur action dans le temps long. Une culture du dialogue et une volonté d’associer les acteurs des territoires, d’ouvrir les sites aux visiteurs et d’y accueillir, partout où cela est possible, des activités économiques ou de loisir, dans le respect des équilibres écologiques, de l’intégrité des sites naturels et des biens culturels associés.

Aujourd’hui, 80 millions de visites sont comptabilisées chaque année sur les 840 sites du Conservatoire du littoral, offrant aux visiteurs ce bien commun et ses aménités, dont l’accès libre à des littoraux d’exception. Tout cela grâce à 340 structures qui gèrent ces sites et emploient plus de 900 gardes du littoral. Dans l’Hexagone comme en outre-mer, 19 % des côtes des mers, océans et grands lacs sont protégées de façon inaliénable.

Plébiscitée par le public, l’action du Conservatoire du littoral est scrutée avec envie par de nombreux pays qui subissent des pressions majeures sur leurs littoraux sans disposer d’outils de maîtrise foncière publique, ni de capacités de dialogue, au niveau des territoires, pour organiser l’action collective.

Un espace mouvant

Appuyé par son conseil scientifique, le Conservatoire a, depuis longtemps, anticipé les grands défis des côtes, entre artificialisation effrénée, surfréquentation et coups de boutoir de la crise climatique. Comment gérer un littoral dont près de la moitié est déjà en proie à l’érosion, un littoral qui n’est plus un trait sur une carte, mais un espace mouvant enserré dans une matrice de plus en plus urbanisée ?

Face à de tels défis, l’enjeu pour le Conservatoire est avant tout de fabriquer un consensus local, d’établir la confiance, de construire collégialement des solutions pour engager des projets en rupture avec la dynamique d’aménagement qui prévaut depuis plus d’un siècle. Le Conservatoire a ainsi élaboré et testé des réponses innovantes en collaboration avec les services de l’Etat, les collectivités, les scientifiques, tout en prenant en compte les spécificités de chaque territoire. Face aux défis des littoraux qui vont s’accroître au fil des décennies, de nouvelles réponses devront être imaginées, discutées, testées, déployées.

Comme d’autres établissements publics de l’Etat, le Conservatoire du littoral est dans la tourmente, entre difficultés budgétaires, qui affectent l’Etat comme les collectivités territoriales, intentions déclarées de certains groupes parlementaires de le faire disparaître et volonté affichée du gouvernement, dans le cadre du projet de loi de finances 2026, de fusionner ou de supprimer près de 30 % de ses opérateurs, agences ou organismes consultatifs.

Consolider les moyens d’intervention

Il est parfaitement légitime de questionner l’organisation des opérateurs de l’Etat. Mais il est impératif que cela se fasse de façon anticipée, transparente, stratégique et argumentée, sur la base d’évaluations objectives, chiffrées et partagées avec les organes de gouvernance de ces établissements.

A l’heure où le cinquantenaire du Conservatoire du littoral est célébré, les organisations d’élus des littoraux – association des maires et présidents d’intercommunalités, départements, association nationale des élus des littoraux, association Rivages de France – viennent de confirmer leur engagement au côté du Conservatoire et de demander à l’Etat de réaffirmer la pertinence de son objectif de protection du « tiers naturel littoral ». Elles ont invité les acteurs publics compétents à prendre toutes les dispositions permettant de consolider les moyens d’intervention nécessaires à cet égard.

Elus comme représentants de la société civile, membres de la gouvernance du Conservatoire, scientifiques, experts des questions littorales, nous affirmons pareillement que le Conservatoire du littoral doit être non seulement préservé, mais aussi conforté dans sa mission.

Parmi les signataires : Yann Arthus-Bertrand, photographe ; Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux ; Hubert Dejean de la Batie, vice-président du conseil d’administration du Conservatoire du littoral ; Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie et présidente de l’association Régions de France ; Sylvie Gustave-dit-Duflo, présidente de l’Office français de la biodiversité ; Yannick Jadot, sénateur (Les Ecologistes) de Paris ; Jean Jalbert, vice-président du conseil d’administration du Conservatoire du littoral ; Agnès Langevine,présidente du conseil d’administration du Conservatoire du littoral ; Yannick Moreau, président de l’Association nationale des élus des littoraux ; Sophie Panonacle, députée (Renaissance) de la Gironde, présidente du Conseil national de la mer et des littoraux.

Retrouvez tous les signataires ici.

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