Reconnaissance de la Palestine

Journée historique.

C’est cet après-midi, lors d’un sommet au siège des Nations unies à New York, que la France doit officiellement, par la voix d’Emmanuel Macron, reconnaître l’État palestinien, avec une dizaine d’autres pays. Plusieurs autres (Royaume-Uni, Canada, Australie) l’ont fait dès hier avant même cette assemblée générale. Une reconnaissance qui sera immédiatement effective, mais dont les traductions concrètes devront attendre que certains critères soient remplis. Notamment la libération des otages toujours détenus par le Hamas, alors que Macron est critiqué par certains pour ne pas en avoir fait un préalable. C’est ce qu’explique le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur TF1 ce matin : «La décision que le Président présentera cet après-midi est une décision symbolique, immédiate, politique, qui démontre l’attachement de la France à la solution à 2 États. Mais sa mise en œuvre, l’établissement des relations diplomatiques, seront progressifs et conditionnés à un certain nombre d’éléments sur le terrain, et notamment la libération des otages.» La question du lieu d’installation d’une future ambassade en Palestine, notamment, y est conditionnée, ajoute Barrot dans la foulée du chef de l’État dans une interview à une télé américaine hier : «Plusieurs options sont possibles, c’est une question qui se posera dès lors que les otages auront été libérés.»
DONNANT-DONNANT
• Mais la reconnaissance de la Palestine ne fait pas l’unanimité dans le camp macroniste. Présidente (Renaissance) de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet a exprimé ces derniers jours ses «réserves» sur la démarche présidentielle, déplorant que cette reconnaissance ne soit pas assortie de conditions préalables, comme la libération des otages. Qui plus est, la macroniste voudrait un autre préalable, à savoir qu’il y ait une réciprocité de la part des voisins d’Israël. «Ce que je souhaite, c’est qu’aujourd’hui à New York des pays arabes reconnaissent formellement l’existence d’Israël pour que nous puissions avoir quelque chose d’équilibré pour 2 États», a-t-elle lancé sur France Info, alors que seuls l’Égypte et la Jordanie ont déjà effectué cette démarche (même si les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan ont parallèlement normalisé leurs relations avec l’État Hébreux). Et Braun-Pivet d’insister : «Il faut que chaque partie reconnaisse l’existence de l’autre.»

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