le crabe bleu

Va t on encore vers une mauvaise gestion d’espèce potentiellement invasive? Alors que le crabe bleu prolifère dans les zones lagunaires de méditerranée( 578 individus recensés par le parc marin du golfe du Lion depuis 2017, une poubelle pêchée par jour dans l’étang du Canet) , la lenteur s’installe pour la valorisation de l’espèce en France, alors qu’ailleurs ce probléme est devenu une manne économique comme dans cette vidéo tournée en Tunisie https://www.youtube.com/watch?v=3-dRA4SF1EM

Les partenaires sur cette affaire sont nombreux (trop?) CRPM Occitanie, OP du Sud, Cepralmar, parc marin du Golfe du Lion, observatoire océanique d eBanyuls, Conservatoire d’espèces naturels d’ Occitanie, réunis par la dREAL d’ Occitanie. Ils font face à l’inquiétude de 500 professionnels et gestionnaires des lagunes dont ceux de l’étang du Canet près de Perpignan où la densité est forte et les chiffres préoccupants. Pour l’instant on surveille , on tente de comprendre sa biologie, on recense, on met en place des casiers (que rejettent les pêcheurs d’étangs car trop difficiles à gérer) et on tarde sur les solutions de vente qui pourtant répondraient vite à cette menace .

Ce retard parce qu’ accepter une mise en vente de gros volumes ferait courir le risque d’un effondrement du prix comme en Espagne où la pêche est passée à 450 T en 2019 pour un prix à moins de 3euros/kg. Pourtant ce crabe est comestible. Dans son enquête le journal Le Marin nous dit qu’il est « trés apprécié du Canada à l’Argentine et plus particulièrement aux Etats unis…Il est fin en goût et pourrait bénéficier du dynamisme du marché du tourteau notamment pour les soupes  » On a tendance à oublier dans cette région les amateurs de l’étrille bretonne rarement disponible sur les étals occitans.

On réfléchit déjà aux conditions de structuration de la filière, aux conditions de vente en frais , ou de transformation.L’Italie et l’Espagne sont déjà preneuses car le crabe bleu s’ accommode très bien avec la paella ou les pâtes En tout état de cause il faut faire vite car l’espèce prolifère et cessons de parler d’envahissantes: les espèces ont toujours migré et les effets du réchauffement climatique vont nous obliger à être un peu plus rapide (cf la lenteur qui s’installe sur la gestion des sargasses ou du poisson lion outremer)

D Martin Ferrari

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